[VIDEO 2/5] Tout savoir sur la construction de la yole, une originalité de Martinique
À travers une mini-série de 5 épisodes vidéos diffusés sur ses réseaux sociaux depuis ce mardi 25 juillet, RCI vous présente « 5 choses à savoir » sur le Tour des Yoles. Dans cet épisode, Jean-Claude Asselin de Beauville s’est intéressé à la spécificité martiniquaise de la construction notre yole.
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La construction de la yole reste une originalité unique de la Martinique car elle est construite sans aucun un plan.
Cet exploit de nos charpentiers de marine vient avant tout du fait qu’ils ont été de bons coursiers ou patrons et qu’ils ont su observer, écouter et exécuter en profitant de l’expérience des aînés et de la transmission reçue.
La yole d’une longueur de 10,50 m et d’un poids compris entre 600 et 800 kilos est construite avec divers bois. Les principaux sont l’Acajou, le Cèdre et l’Angélique.
Pour la construction d’une yole, il faudra compter, pour deux ouvriers travaillant 8 heures environ par jour, entre 700 et 800 heures, hors finition peinture.
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Les gabarits qui vont garantir la forme de la yole sont faits en fer ou en bois uniquement à l’œil en fonction de la commande faite par l’acheteur. À savoir plus haute à l’avant pour assurer une meilleure pénétration et ainsi mieux passer les creux, plus ronde ou plus plate au milieu pour permettre la stabilité, des bords plus hauts pour sécuriser la gîte et un arrière plus étroit pour mieux glisser et assurer plus de vitesse.
Divers accessoires composent la yole
La yole est composée de divers accessoires. Le mât en bois cote et/ou, depuis l’interdiction de la coupe de ce bois, en laminé collé. La vergue, toujours en bambou. Le tôlé, petit morceau de bois qui sert à caler le bois dressé. Le bois dressé en bois massif. La voile : en coton, nylon, dacron, mylar ou kevlar, selon son budget.
Daniel Jacqueline, charpentier de marine, nous décrit les étapes les plus importantes dans la construction de la yole.
En premier lieu, on va poser la monture, l'étrave et les tambours ainsi que la première coupe du milieu. Après, on va chercher les gabarits pour trouver la vraie forme. On aura ensuite le bordé, à bien poser. À la suite de la livraison, on aura en général pas mal de réglages à faire, soit au niveau de la semelle, soit au niveau du mât, qui sera tantôt trop dur, tantôt trop mou
