Des policiers de Guadeloupe déplorent le non-paiement de leurs heures de nuit
Dans un communiqué, le syndicat Alliance Police Nationale lance un cri de colère et s’inquiète du fait que plus d’une centaine de policiers ne sont pas rémunérés de leurs heures travaillées de nuit.
Pour Alliance Police Nationale, c’en est trop ! « Comment les collègues peuvent-ils continuer et à travailler au profit de la population alors que leurs heures de nuit ne sont pas payées depuis des mois ? », s’alarme Claude Jeannay, le secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Nationale.
Selon le syndicat, plus d’une centaine de policiers ne sont actuellement pas rémunérés de leurs heures travaillées de nuit. En théorie, ces heures sont censées être payées chaque trimestre. C’est ce qui se pratique au niveau national.
Mais, en Guadeloupe, les fonctionnaires n’auraient toujours rien reçu depuis le début de l’année. « Une vraie honte », dénonce le syndicat qui a alerté ses autorités de tutelle et souhaite alerter l’opinion publique pour faire bouger les choses.
« L’engagement des policiers se dégrade »
Il regrette d’avoir à intervenir pour demander le traitement du paiement des heures de nuit des policiers, alors que ceux-ci se « battent au quotidien pour faire respecter l’Etat de droit et assurer la sécurité des personnes et des biens au sein du département ».
Pour Claude Jeannay, le risque est que « l’engagement des policiers se dégrade faute de paiement de leurs indemnités de nuit ». Il rappelle, à ce titre, que les faits de violences sont particulièrement exacerbés la nuit, tout comme la délinquance générale.
Selon Alliance, le service de paye de l’administration « est probablement sous-dimensionné, voire non organisé de manière efficiente ». Il demande aux autorités de s’organiser afin de payer les heures de nuit « dans le temps imparti », soit tous les trimestres.