Relaxe de deux policiers poursuivis pour violation du secret professionnel

Par 20/06/2023 - 20:11 • Mis à jour le 20/06/2023 - 22:01

Deux policiers comparaissaient ce mardi (20 juin) pour une présumée violation du secret professionnel et son recel, datant de 2021. Il était reproché aux deux collègues de deux unités différentes, d'avoir échangé des informations concernant une enquête en cours. Parmi les mis en cause, un fonctionnaire de police déjà poursuivi dans une autre affaire, celle dite des “Grands Frères”. Mais sur ce premier dossier, malgré des réquisitions de prison ferme, le tribunal correctionnel a prononcé la relaxe totale.

    Relaxe de deux policiers poursuivis pour violation du secret professionnel

Didier Laurent, de l'Unité d'Intervention et incarcéré provisoirement dans l'hexagone dans l'affaire dite des "Grands Frères" et Rodrigue Jacoby-Koaly, un autre policier de la Sûreté Départementale, devaient s'expliquer sur des informations qu'ils auraient échangé, début décembre 2021. Elles concernaient la convocation d'un individu de Mortenol, suspecté de dégradations. 

Les deux agents ont fait l'objet d'une procédure menée par l'IGPN, la police des polices suite à des écoutes téléphoniques. Un échange considéré comme étant une violation du secret professionnel. Dans quel but ? Peut-être pour essayer d'étouffer l'affaire et de couvrir le jeune mis en cause à qui on aurait aussi soufflé les réponses avant l'audition, a estimé le Parquet. 

Des échanges suspects 

Effectivement, la plainte initiale a été classée sans suite mais faute d'éléments a expliqué l'OPJ poursuivi et non pas pour dissimuler quoi que ce soit. Didier Laurent quant à lui, a expliqué par visioconférence depuis Fleury-Mérogis, qu'il voulait des "infos" pour préparer une éventuelle interpellation du suspect. Il avait entendu de par ses contacts de rue, que ce dernier était convoqué au commissariat, il voulait juste en savoir plus en appelant son collègue. 

Le Procureur a demandé 6 mois de prison ferme pour chacun des agents et interdiction définitive d'exercer. “On fabrique des coupables pour enfoncer Didier Laurent” a rétorqué la défense. "Rien n'empêche à deux policiers de se parler, d'autant que leur major, supérieur hiérarchique était lui-même informé, selon les prévenus". Le Tribunal a donc prononcé la relaxe totale pour les deux agents.

Une relaxe totale 

Pour Maître Lorenza Bourgeac, le dossier était complètement vide d'infractions. Elle se pose des questions sur les griefs que l'on reproche à son client Didier Laurent, et pas que dans cette affaire : 

Maître Babacar Diallo défendait l'autre policier accusé d'avoir fourni des informations confidentielles à son collègue. Le fonctionnaire est depuis en arrêt maladie, découragé et ayant perdu confiance, il ne souhaite plus continuer dans la Police Nationale : 

 

 


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