L’alcool au cœur du procès d'un accident mortel au Lamentin
Le tribunal correctionnel de Fort-de-France examinait ce matin (lundi 19 juin) une affaire d’homicide involontaire, ayant coûté la vie à un Gros-Mornais de 39 ans au Lamentin. Ce dernier avait été fauché alors qu'il attendait une dépanneuse sur le bas-côté de la route.
Prostré pendant tout le procès, tête baissée, mains croisées, le prévenu accuse encore le coup. Il en a conscience : ce sont deux vies qui ont basculé ce soir du 1er décembre 2019, au Lamentin.
Celle d’un père de famille du Gros-Morne, que ses deux garçons et sa femme ne reverront jamais. Et la sienne, celle d’un jeune homme de 28 ans au moment des faits , sans antécédent judiciaire. Un buveur occasionnel qui a fait l’erreur de prendre le volant alcoolisé.
Et c’est là que le bât blesse pour les parties civiles et le ministère public. À cause de cette consommation, le mis en cause s’est assoupi et n’a pu éviter la collision, survenue vers 4h du matin, entre le rond-point de Mangot-Vulcin et celui de la Brasserie Lorraine.
Un prévenu accablé
À la barre, trois ans et demi après les faits, l’homme a du mal à exprimer ce qu’il ressent. Il a commis une erreur que le poursuivra toute sa vie. Il reconnaît sa responsabilité et que cette affaire l’a bouleversé.
Âgé de 32 ans, il est aujourd’hui dégouté de l’alcool. Le ministère public entend ses remords. Le magistrat requiert une annulation de permis, l’interdiction de le repasser pendant 6 mois mais également une peine de deux ans de prison dont 18 mois de sursis probatoire pendant deux ans. Le prévenu devra se faire soigner et indemniser la famille de la victime.
Au moment de dire ses derniers mots face au tribunal, le jeune homme, sous le coup de la culpabilité, a exprimé toute sa tristesse.
La décision a été mise en délibéré au 5 juillet prochain.