Le bilan de l'accident du François s'alourdit : la deuxième victime est décédée

On compte une nouvelle victime sur les routes de Martinique. La seconde femme blessée lors de l'accident survenu au François vendredi après-midi est décédée. Un décès survenu lundi soir alors qu'elle était toujours hospitalisée. Il s'agit du 15e décès dans un accident la route sur le territoire martiniquais depuis le début de l'année.

Une première femme, elle aussi âgée d'une cinquantaine d'années, était morte sur le coup lors du choc avec le véhicule impliqué. Les deux victimes étaient des piétonnes.

Un drame qui endeuille donc deux familles.

Demander pardon

Face à cette issue tragique, Samuel Tarvernier, le maire du François a pris l'initiative d'organiser une rencontre entre la conductrice et les proches des victimes. "Suite au décès de la deuxième victime de l'accident, je me suis rapproché des familles impactées et de la malheureuse conductrice", explique l'édile.

"Notre objectif était d'aller demander pardon, de s'excuser auprès des familles. Dans ces moments où l'accident est provoqué involontairement, il y a forcément de la souffrance partout donc il est important qu'on se parle", poursuit-il.

"La conductrice est dans un état psychologique dégradé. Elle a voulu faire ce rapprochement auprès des familles. Je les remercie d'avoir accepté cette démarche", précise Samuel Tavernier. Et d'ajouter : "c'est parfois de la colère qui s'exprime, qui n'est pas forcément dirigée vers quelqu'un mais sur la situation".

"L'accueil a été très simple, très cordial. Dès notre arrivée, la famille nous a dit qu'elle pardonnait. Ce qui a permis de discuter mais ce pardon n'empêche pas la colère parce qu'on a perdu un des siens. Cette colère est comprise par l'auteure des faits", raconte le maire du François.

Contrer les rumeurs

Une démarche nécessaire au regard des rumeurs qui ont circulé autour de l'accident. Le premier magistrat franciscain a tenu à préciser que la conductrice a été victime d'un malaise au volant. "C'est le bruit du choc qui l'a réveillé", précise-t-il.

Avant d'entamer cette action, Samuel Tavernier a pris soin de prévenir la gendarmerie et de s'enquérir de l'avis d'un psychologue. L'heure est désormais au deuil.