Onze personnes jugées pour trafic de drogue dont un prévenu déjà condamné pour meurtre

Par 13/06/2023 - 13:43 • Mis à jour le 14/06/2023 - 05:18

C'est en 2018 que les gendarmes avaient mis un véritable coup d'arrêt à ce réseau bien organisé entre Sainte-Lucie et la Martinique. Les trafiquants présumés font désormais face à la justice.

    Onze personnes jugées pour trafic de drogue dont un prévenu déjà condamné pour meurtre

Drogue, armes et une forte somme d’argent avaient été découverts lors de plusieurs opérations des forces de l'ordre. L'affaire avait fait grand bruit en avril 2018 lorsque les gendarmes avaient récupéré 80 kilos de cocaïne en mer et un bateau sur le ponton de l'hôtel Batelière. 

La forte présence des gendarmes sur le site avait permis d’interpeller un Vénézuélien. Ce dernier s'était montré peu coopératif lors de ses auditions.

L’OCRTIS (désormais l'OFAST) avait mené un énorme travail d’enquête pour remonter à chaque protagoniste de ce réseau. Les éléments recueillis notamment grâce aux écoutes téléphoniques montraient que régulièrement des rotations maritimes étaient organisées par des Martiniquais et des Saint-Luciens entre notre île et l'île anglophone.

Le commanditaire surnommé la Marraine avait été identifié dans l’enquête comme étant Johan Marie-Magdelaine. Un homme réputé dangereux puisqu'il a été condamné pour meurtre dans l'affaire du Touloulou.

Au total ce sont 11 prévenus qui comparaissent devant la justice jusqu’à la fin de la semaine.

Ils devront s’expliquer sur leur implication dans ce réseau très actif. Certains d’entre eux ont déjà été condamnés pour des faits de violence ou de trafic de drogue.

Bateau sans maître

Ce matin, l'audience a débuté par l'audition de deux hommes. Ils sont accusés d'être les propriétaires du bateau utilisé pour le transport de la drogue et saisi à Batelière en avril 2018. Le premier, infirmier libéral, affirme avoir acquis l’embarcation avec l’aide du second, jobbeur au moment des faits. Le bateau aurait été utilisé à son insu pour ce trafic. Il avait à l'époque porté plainte pour vol.

Le second prévenu a réfuté vigoureusement être copropriétaire de l'embarcation. Il a par contre raconté le train de vie faste de son ami qu’il ne pouvait pas suivre.

Des versions contradictoires courantes lorsqu'il s'agit de trafic de drogue, les prévenus se renvoyant tous la responsabilité. Pas de quoi impressionner la présidente du tribunal correctionnel qui a clairement affiché, dès le début de ce procès,  sa volonté de démêler le faux du vrai


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