La problématique de l’eau en Guadeloupe portée auprès des instances de l’ONU
Début avril, des ONG, accompagnées d’une avocate guadeloupéenne, ont décidé de saisir les instances de l’ONU à Genève sur les problématiques de l’eau.
C’est une initiative presque passée inaperçue au niveau local, voire international sur les problématiques de l’eau et de son acheminement dans nos robinets en Guadeloupe. Début avril, des ONG ont plaidé en Suisse auprès des instances de l’ONU pour résoudre ce problème.
Pour ce faire, Maître Clémentine Plagnol du barreau de Guadeloupe assistait ces ONG.
Il y avait ce qu'on appelle des précessions à Genève, au siège de l'ONU. En l'occurrence, c'était une opportunité pour les organisations de la société civile, des ONG, avec notamment Coalition Eau, qui est un regroupement d'ONG que j'ai accompagnées et qui sont venus alerter et présenter des recommandations sur les violations des droits de l'homme qui concernaient précisément la Guadeloupe, s'agissant des questions de l'eau. Concernant l'accès à l'eau et à l'assainissement, c'est un droit qui est complet puisqu'on parle bien de droit à l'eau et du droit à l'assainissement.
Ainsi, les recommandations et les alertes ont été portées à la connaissance des représentants des autres états du conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Ces états qui ont alors eu la possibilité d’interroger la France au cours d’un examen périodique universel qui se déroule tous les quatre ans et qui s’est tenu le 1er mai dernier. Me Clémentine Plagnol explique :
Les recommandations qui avaient été faites ont été retenues et ont été portées à la connaissance de la France qui va devoir y répondre.
Un problème à régler au plus vite
Car pour l’heure, les solutions mises en place ne sont pas suffisantes. Me Clémentine Plagnole :
La réalité, c'est qu'aujourd'hui, on a un Plan eau dom qui permet à l'État d’accompagner les collectivités pour trouver des solutions sur le long terme, mais dans l'urgence, rien n'a encore été fait. Les communes sont toutes sujettes à ces coupures d'eau qu'on connaît bien. Les solutions qui doivent être prises et les recommandations qui ont été faites, notamment par Coalition eau et par d'autres ONG, sont précisément de trouver des solutions.
De quoi peut-être accélérer la mise en œuvre des mesures envisagées pour régler ces problématiques.
Le collectif espère aussi une intervention des députés guadeloupéens afin de faire entendre leur combat au niveau gouvernemental. En attendant, l’ONU a demandé à la France de résoudre le problème au plus vite.