Congrès des élus : qu’en attendent les Guadeloupéens ?
Le XVIIème Congrès des élus départementaux, régionaux, des maires et des parlementaires se tiendra ce mercredi 7 juin, à 8h30, au Conseil départemental de Basse-Terre. Nous avons interrogé des spécialistes et des citoyens sur leurs attentes. Extraits.
Que faut-il attendre du congrès des élus locaux qui se tiendra demain (mercredi 7 juin) au Conseil départemental de Basse-Terre ? Beaucoup, au sein de la population, ne croient pas en ce qu’ils voient comme un énième rendez-vous.
Une vision, pour l’avenir du territoire, qui est pourtant nécessaire selon le politologue Pierre-Yves Chicot. Il insiste sur la nécessaire pédagogie vis-à-vis de la population.
Je pense qu’il faut d’abord réparer un péché originel. Beaucoup de Guadeloupéens pensent que Assemblée Unique et Collectivité Unique, c’est la même chose. Je suis intimement persuadé que beaucoup d’élus le pensent aussi. Cela peut poser une difficulté car des gens peuvent être amenés à se prononcer sur une confusion. La Collectivité Unique, c’est la fusion du Département et de la Région. Et l’Assemblée Unique, on conserve le Département et la Région mais il y a une seule Assemblée pour gérer les deux institutions. Mais l’une des questions préalables avant d’aller devant le peuple, c’est souhaite-t-on que la Guadeloupe soit gérée par une Assemblée Unique ou par une Collectivité Unique ?
Au sein de la population, les avis divergent. Pour Francette, qui ne vote pas, ce Congrès « ne va rien changer ». « Ça sera toujours pareil, ils mettent toujours les mêmes têtes et ça n’évolue pas », taxant les politiques de « voleurs » et « corrompus ».
Eau, déchets, sargasses, vie chère...
Steven se veut plus pragmatique. « Si ce sont des discussions qui nous amènent à répondre aux vrais sujets, comme l’eau, l’accès à l’eau potable, à l’emploi, l’insertion des jeunes, elles ne sont pas hors sol. Si c’est enjoliver les choses et ne rien faire de concret, on reste sur du hors sol ».
Pour Alex, il ne faut passer à l’Assemblée Unique et regarder ce qu’il faut changer après. Juliette s’interroge également, persuadée que l’évolution statutaire doit être traitée avant tout. « A-t-on besoin de deux Assemblées, de pléthore d’élus, ne peut-on pas faire plus simple. L’évolution, il la faut impérativement mais a-t-on déjà utilisé tous les outils que l’Etat a mis à notre disposition, avec la départementalisation, la loi Nôtre, les EPCI ? ».
Elle l’assure, sa priorité, c’est de régler les problèmes d’eau, des déchets, des sargasses, de la vie chère, des prix des billets d’avion…