Vie chère en Outre-Mer, le rôle de l’État en questions à l'Assemblée Nationale
La commission d’enquête sur le coût de la vie Outre-Mer a poursuivi ses auditions hier (jeudi 25 mai) à l’Assemblée Nationale, s’intéressant notamment à l’action et l’efficacité des services et dispositifs de l’Etat.
Les auditions parlementaires sur le coût de la vie dans les collectivités d'Outre-Mer se sont poursuivies hier (jeudi 25 mai) à l'Assemblée nationale, avec une thématique importante au programme : le rôle de l'État.
La Direction générale des Outre-Mer, ainsi que les deux anciennes ministres Annick Girardin et Ericka Bareigts, ont notamment été interrogées par les députés. Un éclairage attendu alors que ces dernières semaines, les grossistes, les transporteurs maritimes ou encore les compagnies aériennes, se sont souvent dédouanés devant les parlementaires en pointant une responsabilité ou des défaillances de l'action publique dans ce phénomène de vie chère.
A ECOUTER : Le reportage complet de Nicolas Ledain
S'il est sans doute trop facile de rejeter la seule faute sur l'État, se pose quand même la question de sa responsabilité dans le contrôle de ces phénomènes de vie chère. Pour le rapporteur de cette commission, le député martiniquais Johnny Hajjar, il y a eu des défaillances dans ce domaine tout comme dans l'adaptation des normes à nos réalités.
La seule régulation qui existe, c’est la loi du marché. Face à ça, la population est démunie. Les conséquences de ce qui arrive sont le résultat d’une absence de prise en compte des réalités de nos territoires, principalement par celui qui est censé être un des régulateurs, c’est-à-dire l’Etat. Il faut augmenter les possibilités de s’approvisionner dans le voisinage territorial régional. Ce n’est pas possible aujourd’hui
Outre le rôle de l’Etat et l’audition des anciens responsables en fonction en Outre-Mer, la commission a poursuivi son tour des acteurs économiques.
« Des causes structurelles »
Après le groupe GBH (Groupe Bernard Hayot) la semaine dernière, c'était au tour du groupe CréO, spécialisé surtout dans le hard discount alimentaire (Leader Price), d'être auditionné par la commission d'enquête sur le coût de la vie en Outre-mer.
Hier, avec deux collaborateurs, le président Patrick Fabre a défendu son activité. Comme les distributeurs qui l'ont précédé, le PDG a ainsi affirmé qu'il n'y a pas « un seul responsable de la vie chère » et que « les causes sont structurelles ».
Pour lui, ce n'est donc pas un problème de marges mais plutôt de coûts d'approvisionnement trop élevés, notamment pour les produits de base. Et le président de CréO en a profité également pour faire une démonstration, produits à l'appui, suivie de propositions.
A ECOUTER : Extraits d’audition recueillis par Aline Druelle.