Une étude martiniquaise rassure sur les conséquences du zika chez les nourissons
Reprise dans la très sérieuse revue scientifique "The New England Journal of Medicine", une étude martiniquaise constate le risque minime de malformation cérébrale chez les nourrissons dont les mères ont contracté le zika.
Une étude menée par le service de diagnostique radiologique, en collaboration avec l’hôpital Pierre Zobda-Quitman sur les bébés Zika. Il s'agit de bébés dont les mères ont eu le Zika pendant leurs grossesses sans que cela provoque la microcéphalie.
C’est la première étude au monde décrivant l’aspect morphologique en IRM de cerveaux de nourrissons sains. Les recherches ont été conduites sur 103 bébés auxquels le professeur Medhi Mejdoubi et son équipe ont fait passer des IRM pour avoir des imageries de leurs cerveaux, encore nourrissons.
C’est également la première fois, dans le monde, qu’une étude comportant des IRM est menée sur autant de nourrissons entre 1 et 6 mois. Le professeur précise que la confirmation de ces résultats d’imagerie nécessite un suivi clinique à long terme des enfants concernés. Il envisage de repasser une IRM aux mêmes enfants, autour de leurs 6 ans.
Aujourd’hui, ces recherches ont permis de voir que les bébés qui ne sont pas touchés par la microcéphalie n’ont aucune séquelle. L’hypothèse avancée est que le virus ne traverserait pas systématiquement le placenta.
Pour les chercheurs martiniquais, le premier trimestre de la grossesse serait le plus risqué. Une observation cependant contredite par des chercheurs américains qui considèrent que le risque est valable durant tout la grossesse.
En Martinique, 5000 femmes enceintes contaminées par le Zika ont été recensées. Ces contaminations ont été validées, à chaque fois, par des tests sanguins.