Le GIP anti-sargasses est officiellement créé
Ce lundi 15 mai, les représentants de la CTM, de la préfecture, de la CACEM ainsi que de l’Espace Sud et Cap Nord se sont réunis afin de signer la création du GIP (Groupement d’Intérêt Public) anti-sargasses de Martinique, au port de Cosmy, à Trinité.
Présenté à l’État par Serge Letchimy, depuis août 2022 selon le préfet de la Martinique, le projet du GIP anti-sargasses est un regroupement de la CTM, de l’État, des trois EPCI (CACEM,CAESM et Cap Nord) ainsi que des acteurs publics et privés. Il vise à assurer une mutualisation des forces dans la lutte contre le problème des sargasses sur l’île aux fleurs.
« C’est un projet technique et scientifique et social »
Les représentants des principaux gestionnaires du projet se sont ainsi réunis pour apposer leurs signatures sur les contrats d’entente, afin de faire naître officiellement l’entité publique.
Pour Serge Letchtimy, c’est un « exploit » doublé « d’un projet technique, scientifique et social ».
« Il faut le saluer. C’est un exploit réalisé en très peu de temps. Cela faisait 5 ans que nous parlions de gouvernance concernant l’enjeu des sargasses et que nous n’avions jamais vraiment trouvé de solution. Chaque commune se débrouillait par rapport à son budget ».
A l’issue de neuf mois de concertation, le projet du GIP anti-sargasses Martinique voit le jour. Une initiative qui prend forme alors que le besoin de solutions face à la crise des algues brunes est criant. Plusieurs problèmes de santé et de détérioration des biens sont signalés depuis quelques années.
En plus de l’aspect social et santé, ce sont sur des secteurs d’actions tels que la coopération internationale, l’étude approfondie de la métrologie des sargasses, le meilleur traitement des sargasses et une réflexion sur les formes de valorisation que le GIP aspire à agir contre la problématique des sargasses.
Une solidarité martiniquaise
Emile Gonier, 4e vice-président de la CACEM, insiste, lui, sur l’envie de se montrer solidaire face à un « problème Martiniquais ».
« La CACEM n’est pas particulièrement impactée. Elle réunit 4 communes dont trois côtières au bord desquelles les algues sont emportées. Cependant, elle veut exprimer de manière forte sa solidarité à l’intérêt du GIP car qu’il s’agit ici d’un problème martiniquais ».
Serge Letchimy se montre également fier de la démonstration de « sens de la responsabilité ».
« Ça montre que nous, Martiniquais, pouvons trouver des solutions par nous-mêmes et pour nous-mêmes. Et que nous pouvons mener avec l’État des actions très innovantes ».
Les contrats désormais signés, la prochaine étape, selon le président du conseil exécutif de la CTM, est de réfléchir à la structure du GIP. Ainsi, les locaux, la comptabilité et l’installation de la direction sont au programme des prochains mois.