Jean-Phillipe Marthély, chanteur de Kassav’, mis à l’honneur dans son ancien collège au Robert

Des élèves chantonnant les paroles de Kassav’, des enseignants enjoués et une principale de collège très fière : l’ambiance est à la musique et à l’hommage en ce vendredi matin dans la cour du collège Constant le Ray, au Robert.

Bénéficiant de l’écoute attentive de Jean-Philippe Marthély, une cérémonie en son honneur prend place. Il s’agit de la dénomination de la salle de musique de l’établissement. Un évènement, ponctué de représentations musicales animées par les élèves, qui marque l’aboutissement d’un projet interdisciplinaire. « Il réunit le créole, les arts plastiques, la musique, le français ainsi que l’éducation morale et civique », explique Marie-Claude Thimon, la principale.

Un projet d’établissement

Inspirés par les débats sur le harcèlement et le vivre-ensemble lors de leurs cours d’EMC (Enseignement Moral et Civique), les élèves de 3ème B ont eu l’idée d’associer un artiste à leur projet de classe.

« Plusieurs textes d’artistes ont été lus et, de manière très naturelle, le nom de Jean-Philippe Marthély est vite sorti. Nous nous sommes appuyés sur les paroles de ses chansons, afin d’asseoir toutes ses belles valeurs que nous devons perpétuer en termes de morale et de vivre-ensemble », soutient Mme Thimon.

Avec l’objectif de développer le côté artistique et musical, mais aussi l’éducation morale et physique, la mise en valeur de l’art du musicien n’est pas un hasard, ce dernier ayant effectué tout son primaire au collège du Robert. « C’est quelqu’un qui vient de Constant Le Ray, un Martiniquais pur et dur qui revendique son appartenance à la richesse des Antilles », commente Élodie Malatchoumy, enseignante d’éducation musicale au sein du collège.

La nomination de la salle de musique en son honneur en réjouit plus d’un, surtout les élèves qui peuvent s’identifier à lui grâce à ses origines. « Je suis très content parce que Jean-Philippe Marthély, c’est un Vertpréen et il a propagé le zouk dans le monde entier », confie un élève de 3e.

Un homme cajolé

Au-delà de l’apport artistique, Jean-Philippe Marthély, entouré pour l’occasion par Jocelyne Béroard et Georges Décimus, est aussi quelqu’un d’apprécié par ses pairs.

« Tout le monde sait que, sur scène, personne ne peut te remplacer, tu es unique. J’ai beaucoup appris avec toi, tu m’as beaucoup apporté et je voulais te dire merci de la part de tout le groupe » - Jocelyne Béroard à Jean-Philippe Marthély.

Pour la chanteuse du groupe Kassav’, « quand quelqu’un reçoit des honneurs dans son pays il faut être heureux et fier », nous confie-t-elle.

Le principal concerné a tenu à exprimer sa joie et sa reconnaissance à l’ensemble de la communauté de l’établissement Constant Le Ray : « c’est un moment que je n’oublierai jamais. Merci, merci du fond du cœur ». Tout en ayant compris la complexité de l’homme, la principale du collège a cherché à exploiter l’ensemble de son héritage.

« On a allié les deux. Le fait qu’il ait fait de grandes choses pour la Martinique au niveau de la reconnaissance internationale de l’île mais car ses textes sont riches et toujours actuels ».