Assises : 16 ans requis contre Marie-Claude Narayaninsamy

Par 04/05/2023 - 14:10 • Mis à jour le 04/05/2023 - 14:12

Dans le procès en appel pour meurtre qui se tient depuis lundi 1er mai devant la Cour d'assises de Basse-Terre, l'avocat général a requis, comme en première instance, une peine de 16 années de réclusion criminelle à l'encontre de Marie-Claude Narayaninsamy. Il est reproché à cet homme aujourd'hui âgé de 62 ans d'avoir volontairement roulé sur le corps de son cousin et d'avoir ainsi causé sa mort en 2016. Le verdict est attendu ce soir.

    Assises : 16 ans requis contre Marie-Claude Narayaninsamy
Image d'illustration

L'avocat général s'est voulu cohérent et logique dans des réquisitions totalement identiques à celles qu'il avait déjà prises le 10 juin 2022.

11 mois après, le représentant du ministère public n'a pas changé d'un iota son réquisitoire pour réclamer une peine de 16 années de réclusion criminelle à l'encontre de l'accusé qui comparaît comme en première instance libre sous contrôle judiciaire.

Bien que Marie-Claude Narayaninsamy ait été condamné par la Cour d'assises de Basse-Terre à 14 années, verdict qui avait entrainé son placement en détention, le fait d'avoir interjeté appel lui avait permis de retrouver une liberté provisoire.

Ce soir, on saura, en fonction du verdict prononcé, si cette liberté chèrement défendue sera validée ou si comme précédemment, le condamné devra retourner derrière les barreaux.

La thèse de l'homicide volontaire

En attendant, 16 ans requis auxquels a été assortie une demande d'interdiction de détention et de port d'arme ainsi que de séjour à Capesterre Belle-Eau, tout cela pour 10 ans. De même que l'interdiction de repasser le permis de conduire pendant 5 ans et la confiscation du véhicule 4X4 avec lequel Marie-Claude Narayaninsamy avait écrasé son cousin.

Pour celui qui défend les intérêts de la société, l'acte commis était volontaire et dès lors que le véhicule allait rouler sur le corps de la malheureuse victime, cela signifiait que le conducteur était déterminé à finir avec elle.

C'est par conséquent cette thèse de l'homicide volontaire qui a prévalu dans les arguments offensifs d'accusation affirmée présentés dans le réquisitoire de l'avocat général aux dépens de l'homicide involontaire et de l'acte accidentel défendu par les conseils de l'accusé.

Ce soir, le jury de 9 jurés populaires et 3 magistrats professionnels livrera sa vérité sur ce dossier débattu pendant 4 journées au terme d'un délibéré qui s'annonce long et discuté, mais pour lequel chacun devra se prononcer en son âme et conscience.


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