Affaire « Zempache » : une journée éprouvante marquée par des témoignages
La deuxième journée dans le procès en appel sur l’affaire « Zempache » s’est tenue ce mardi 25 avril. Une journée où de nombreux témoignages ont été recueillis. Experts et parties civiles se sont exprimés.
Les éloges n'ont pas manqué hier après-midi et en début de soirée lorsqu'il a fallu évoquer la mémoire de Dimitri Zami, dit Zempache, décédé en 2019 après qu’on lui a tiré dessus.
Qu'il s'agisse de Wendy, sa jeune compagne, la mère de leurs deux garçons, de la mère et du père de "Zempache", de ses frères, sa nièce et son oncle, tous ont affirmé l'attachement que leur portait celui dont on a enlevé la vie ce 31 mars 2019.
Une vie emportée, mais ô combien d'autres brisées qui ont du mal à faire sans la présence de celui qui a été comparé à la "cheville ouvrière" de la famille. Pourtant, tous n'ont eu qu'un mot à la bouche : Amour !
Un homme « brillant »
Certaines rumeurs ont voulu dépeindre la victime comme un "méchant", un "trafiquant", un "violent", mais rien n'a prouvé qu'il puisse l'être. Il n’a jamais été interpellé, jamais été retrouvé face à la justice, et avait un casier judiciaire vierge.
Au contraire de tout cela, l'homme était brillant dans son art de la peinture et de la décoration de moto ou de voiture. C'était un artiste, un orfèvre aux mains expertes couvertes d'une délicatesse, d'une souplesse et d'une justesse qui lui ont permis d'avoir du succès et, peut-être, de faire des envieux.
Dimitri Zami fait partie de ces jeunes qui partent trop vite. Qu'un accident emporte brutalement. À la différence que ce 31 mars 2019, il ne s'agissait nullement d'un accident. Un voisin témoin des faits a confirmé qu'au moins 3 des 4 agresseurs étaient armés.
Ce mercredi après-midi, il est prévu d'entendre l'accusé. Au 3e jour d'audience, après tous les récits déjà évoqués, bien qu'il ne soit pas le tireur, il semble difficile à Rony Jeanlys d'envisager de défendre la thèse accidentelle.