L'étau de la dette se resserre sur le Vénézuéla
En proie à des difficultés pour rembourser sa dette, la situation financière du Venezuela continue à se dégrader. Ce mercredi (15 novembre 2017), deux agences de notation ont dégradé très fortement de la compagnie pétrolière vénézuélienne.
Sous pression de ses créanciers depuis plusieurs semaines, le gouvernement vénézuélien doit se battre sur tous les fronts Lundi (13 novembre 2017), l'agence de notation Standars and Poor a déclaré que le pays se trouvait en défaut partiel de paiement. Pourtant quelques jours plutôt Nicolas Madura, le président du Venezuela, avait déclaré que son pays ne ferait "jamais" défaut sur sa dette.
En coulisse, pour contrer ce revers, le Venezuela fait appel à ses alliés. La Russie a accepté de faire un geste. Moscou et Caracas se sont mis d'accord pour une restructuration de la dette vénézuélienne sur 10 ans. Un accord en deux volets, puisque le pays d'Amérique du sud payera des échéance minimales durant les 6 prochaines années.
En revanche Pékin, plus gros créancier de Caracas devant Moscou, a refusé de revoir la situation vénézuélienne. Selon la Chine, le Venezuela est à même de régler ses dettes. Une dette totale qui s'élève tout de même à 150 milliards d'euros composée de plusieurs échéances entre entreprises.
Et c'est là que le bât blesse. PDVSA, compagnie vénézuélienne Petróleos de Venezuela SA, qui est le fleuron industriel du Venezuela a été placé en défaut de paiement partiel par les agences Fitch et Standars & Poor. Ses réserves financières qui s'élèvent à 9,7 milliards de dollars lui permettraient à peine de rembourser les 9,17 milliards d'échéances qu'elle doit d'ici la fin 2018.
Une décision qui pourrait avoir des conséquences fâcheuses pour la région Caraïbe. Depuis plusieurs années, le Venezuela étend son influence dans la région grâce à son pétrole notamment à Cuba et en Haïti. Des îles dont la production énergétique dépend fortement du Venezuela.