Le procès pour inceste présumé se poursuit aux assises
Ce mardi 14 mars, le procès pour viols incestueux sur mineure de 15 ans se poursuit à Basse-Terre. Une nouvelle journée difficile s’annonce.
C'est un procès bouleversant qui se tient depuis hier devant la Cour d'assises de Basse-Terre. Un procès pour viols incestueux présumés. Des faits soupçonnés d'avoir été commis au sein de la cellule familiale par le beau-père de la victime entre 2009 et 2014 sur une adolescente qui avait entre 10 et 14 ans et qui ont été dénoncés en 2015. 8 ans après, sans que l'accusé ait effectué un seul jour en détention, il comparaît libre sous contrôle judiciaire.
L’ambiance était pesante hier pour la première journée du procès. L’accusé, un homme de 50 ans, est l’aîné d'une famille de 8 frères et sœurs et de 6 autres demi-frères et demi-sœurs qui avait fait l'unanimité autour de lui. Difficile de croire qu’il ait pu flancher au point de se retrouver aujourd'hui accusé d'avoir abusé de la fille aînée de sa femme.
Une enfant qui n'était pas de lui, qu'il a vu grandir et qui l'appelait "papa" et que lui-même considérait comme sa propre fille, l'aimant autant que celle qu'il allait avoir par la suite avec son épouse.
Des témoignages opposés
Les témoignages entendus hier renvoient dos à dos les deux principaux acteurs de ce drame familial. Les avis sont diamétralement opposés. Chaque partie est convaincue de détenir la vérité.
Pour les avocats des parties civiles, il ne fait l'ombre d'un doute : la parole de la jeune victime aujourd'hui âgée de 23 ans et celle de sa mère prévalent face à la parole de l'accusé qui nie les accusations portées contre lui. Maître Adonis et maître Deloumeaux défendent la fille et la mère qui ont dénoncé les faits de viols incestueux présumés.
Maître Sandra Adonis évoque les propos de la défense :
Les différents éléments qu'on a pu entendre et la manière dont certaines positions ont été prises par la défense nous ont profondément choqués.
Maître Claudel Deloumeaux espère que justice sera faite :
Il faut que justice soit rendue et nous pensons que nous en prenons le chemin.
Du côté de la défense, c'est tout le contraire. Leur client serait victime d'une manipulation et ne serait aucunement concerné par les charges qui pèsent contre lui.
Maître Sarah Aristide en est intimement convaincue :
On revient sur un réquisitoire sur des faits de nature délictuel, sans bien comprendre pourquoi. Parce qu'il n'y a aucun élément nouveau. Mais à l'évidence, on pousse à la roue et on arrive aujourd'hui à une procédure alambiquée, mais douloureuse parce qu'elle est au cœur d'une famille et va nécessairement créer, et a déjà créé et va continuer de créer des déchirements.
Le procès se poursuit jusqu’à ce mercredi.