Les bouchers et les éleveurs sont bien embêtés par la fermeture temporaire de l’abattoir
L'abattoir de Martinique est fermée jusqu'au 14 janvier 2018. En attendant, les éleveurs et les bouchers doivent prendre leur mal en patience.
Fermeture de l'abattoir de Martinique depuis le 2 janvier et jusqu'au 14 janvier pour maintenance générale et inventaire. Une mesure habituelle après avoir tourné à plein régime durant la période des fêtes mais qui pénalise les professionnels du secteur.
Deux semaines de fermeture, c'est deux semaines de plus à nourrir les bêtes, c'est aussi un décalage dans les plannings de livraison. Un retard dont ils doivent néanmoins s’accommoder.
"Vous savez, il y avait eu la fermeture de l'abattoir pendant deux semaines. On nous avait promis de nous indemniser, ça n'a pas été fait. Nous ne sommes pas en train de quémander des subventions. Ce qu'on demande c'est le droit au travail. Il y a des révisions à faire nous ne sommes pas contre mais nous voyons que l'abattoir ferme pendant 15 jours et qu'on est au chômage. Nous sommes les dindons de la farce. Avant de prendre cette décision, il aurait fallut mettre en place un dispositif pour aider les professionnels et pas d'emblée fermer l'abattoir pendant 15 jours", explique Basson, président du syndicat des artisans bouchers de la Martinique.
"Chaque fois que l'abattoir est fermé, on est un peu pénalisé. Les éleveurs livrent régulièrement l'abattoir chaque semaine. Cela retarde les plannings de livraison. Cela nous oblige à garder les animaux un peu plus longtemps. L'entretien est nécessaire. Au niveau de la partie bovine, l'abattage a été fait tardivement donc il y aura de la viande. Sinon on est obligés d'alimenter les animaux pendant tout ce temps. Quand on fait du porc c'est relativement compliqué", regrette Claude Marie Louise, éleveur ovin caprin bovin au Vauclin