Grève à Albioma : les négociations au point mort
Les représentants du personnel de l'usine Albioma ont quitté la table des négociations hier après-midi. Le licenciement de leur collègue leur a été confirmé.
Les négociations amorcées entre les salariés d’Albioma, leur direction et l’inspection du travail ont échoué mardi 24 janvier.
Réunis dans les locaux de la DEETS à Dillon, les représentants du personnel ont quitté la réunion à l’annonce du maintien du licenciement de leur collègue. Un licenciement abusif selon la CSM-CGTM qui a déposé un préavis de grève dès le 11 janvier.
"L'employeur a confirmé la mise à la retraite d'office de notre collègue", déplore Fabien Tribeau, chef de quart à Albioma. "Notre délégué syndical a été clair sur le caractère rédhibitoire de ce point", souligne Fabien Tribeau.
Pour rappel, le salarié incriminé avait décliné une demande de remplacement qui ne lui était pas parvenue dans les temps. Celui-ci était en formation sur ce temps de remplacement, formation qui a été interrompue par son employeur. Il a donc bien effectué le remplacement, mais s’est vu notifier un licenciement pour refus d’obéissance.
25 salariés sur 40 étaient en grève hier, entraînant des dysfonctionnements sur le site.
Les salariés d’Albioma réclament depuis 2019 des embauches supplémentaires. Selon eux, l’usine fonctionne à flux tendu en termes de ressources humaines, entraînant des difficultés pour maintenir l’effectif nécessaire à son bon fonctionnement.
Outre la défense de leur collègue licencié, les salariés revendiquent également des améliorations de leur conditions de travail avec notamment la mise en place d’une salle de repos et d’un CSSCT (commission santé, sécurité et conditions de travail).