Les familles monoparentales plus touchées par le surendettement
L’IEDOM (institut d’émissions des départements d’Outre-Mer), a dévoilé son étude sur le surendettement en Guadeloupe ce mardi 24 janvier. Même si le ratio de surendettement reste inférieur à celui de l’Hexagone, on constate une augmentation des dépôts de dossier.
L’IEDOM constate un « effet de rattrapage » sur le nombre de dépôts de dossiers des ménages surendettés en Guadeloupe par rapport aux années précédentes. En 2021, 379 dossiers ont été reçus. Soit une hausse de 18,4% par rapport à 2020. Mais le nombre reste inférieur de -10% par rapport à 2019 qui reste l’année de référence contenue du caractère atypique de 2020. Ce chiffre reste également inférieur à celui de l’Hexagone. Quand on compte 225 pour 100 000 habitants dans l’hexagone, on en compte 122 pour 100 000 habitants en Guadeloupe.
Les mères de familles plus touchées par le surendettement
Selon l’IEDOM :
Les débiteurs surendettés disposent de faibles revenus, d’une capacité de remboursement limitée, d’une situation professionnelle précaire et d’un endettement élevé au sein duquel les dettes à la consommation et les dettes immobilières sont prépondérantes.
Des débiteurs qui sont majoritairement des familles monoparentales. Elles représentent 35,1 % des ménages surendettés guadeloupéens.
En Guadeloupe, il en ressort que se sont principalement les femmes seules avec enfant(s) et aux ressources financières limitées et une situation professionnelle précaire qui sont endettées. À noter que sur notre territoire, une famille sur quatre est une famille monoparentale composée d'une femme sans emploi. 72 % des personnes surendettées sont des femmes âgées de 25 à 54 ans. Et 68,7 % des débiteurs en Guadeloupe ne vivent pas en couple.
Des revenus inférieurs à 1644 euros
De plus, l’on constate que 86 % des surendettés ont un revenu inférieur à 1 644 euros. En effet, si 47,5 % des ménages surendettés ont des revenus d’activité, 86,1 % d’entre eux disposent de ressources mensuelles inférieures à 1 644 euros. 70 % des personnes surendettées en Guadeloupe vivent en deçà du seuil de pauvreté national. Et 26,3 % d’entre eux puisent leurs ressources financières des prestations sociales.
Enfin, l’IEDOM souligne que 61 % des surendettés n’ont aucune capacité de remboursement. Seuls 8,1 % des dossiers présentent une capacité de remboursement supérieure ou égale à 800 euros en 2021. 61,1 % des débiteurs surendettés guadeloupéens n’ont aucune capacité de remboursement. Il s’agit du pourcentage le plus élevé des départements d’Outre-Mer.
L’année 2022 semble être sur la même tendance que 2021. Fin septembre, 369 dossiers avaient déjà été déposés auprès du secrétariat de la commission de surendettement en Guadeloupe.