Un différend en mer entre le navire d’Orange marine et des pêcheurs
Vendredi 23 décembre, des travaux d’installation d’un câble sous-marin de télécommunication ont débuté dans la zone de Fort-de-France. Pris en charge par Orange Marine, ces travaux suscitent la colère chez certains marins-pêcheurs.
Les travaux d’installation d’un câble sous-marin de télécommunication pour relier Cuba à la Martinique sont en cours dans la zone de Fort-de-France. Le projet, pris en charge par la société Orange Marine a pour but d’accompagner la croissance numérique des ces territoires.
Cependant, Pierre de Fermat, le navire en charge de l’installation des câbles sous-marins a suscité la colère chez certains marins-pêcheurs. Des filets et autres matériels de pêche auraient été détériorés à la suite de cette première journée de travaux.
Jean-Michel Cotrébil, président du comité de pêche de Martinique, témoigne :
Ils ont mis une annexe dans l'eau et ils ont commencé à enlever les filets d'un marin-pêcheur et ils ont fracassé le filet, il y a beaucoup de trous, la ligne flottante est explosée. Quand le marin-pêcheur est allé les voir, ils ont dit que pour le câble qui doit passer le filet était mal placé donc qu'il faut qu'il enlève. Et d'autres filets ont été plongés au fond et des casiers aussi donc j'attends les retours d'autres marins-pêcheurs qui ont perdu du matériel.
Un manque de communication
Le président du comité des pêches déplore un problème de communication adaptée :
Quand le pêcheur est dans l'eau et soulève son filet, il n'a pas le temps de tout entendre. Je n'ai pas dit que la communication n'a pas été faite. Nous demandons simplement qu'elle soit transmise à tout le monde. Là, le comité, c'est l'organisme professionnel qui représente la pêche dans un cas comme ça, appeler le président un samedi à Noël, ça ne me dérange pas. Mais il faut que les choses soient claires.
Pour l’heure, la rédaction de RCI n’a pas encore réussi à joindre la société Orange à ce sujet.
À noter que tout pêcheur concerné par la détérioration de son matériel a la possibilité de remplir un rapport de mer et d’entamer une procédure de dédommagement pour son matériel.