Menaces de mort à l'encontre d'un surveillant
Un prévenu dominiquais de 29 ans comparaissait mercredi pour des faits de menaces de mort réitérées sur un agent pénitentiaire de la prison de Baie-Mahault. Il avait en fin d’années à plusieurs reprises exhibé un pic artisanal et était à deux doigts de passer à l’acte. La victime a expliqué son traumatisme à l’audience correctionnelle. Les juges ont prononcé une peine au-delà des réquisitions, soit 2 ans ferme supplémentaires.
Chris Simon a bénéficié de l’aide d’un interprète car d’origine dominiquaise. La présidente lui a demandé si la "Justice était plus sévère chez lui pour qu’il vienne commettre ses méfaits en Guadeloupe". Pas de réponse de la part de l’intéressé. Poursuivi pour des menaces graves. A deux reprises il avait invectivé un surveillant, pic à la main, indiquant qu’il allait lui crever la tête. Toujours pour des motifs futiles, liés à la vie carcérale.
Un détenu connu pour sa violence
Des prétextes en quelques sorte car le détenu est déjà connu pour sa violence, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est incarcéré. L’agent a témoigné à la barre, indiquant que s’il a choisi ce métier, il "n’accepte pas les risques de se faire égorger à chaque moment. Il n’en parle pas à sa famille de peur qu’elle s’inquiète".
Un surveillant en arrêt maladie
Le ministère public a souligné les plusieurs semaines d’arrêt de travail accordées car la victime est traumatisé psychologiquement après ces diverses attaques verbales, qui un peu plus auraient pu dégénérer en agressions physiques. En "14 ans de métier, c’est la première fois, la prison est devenu un zoo" a renchéri la partie civile. Le procureur a requis 18 mois. Le tribunal est allé au-delà en condamnant le prévenu à 2 ans de prison ferme supplémentaires et 1000€ de dommage et intérêt.