Inégalités salariales entre hommes et femmes plus faibles en Guadeloupe
L'INSEE vient de publier une étude qui révèle que si les conditions d’emploi en Guadeloupe sont moins favorables aux femmes qu’aux hommes, les inégalités salariales entre les deux genres sont parmi les plus faibles en France.
Alors que les manifestations entrant dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes sont appelées à se poursuivre durant tout ce mois de mars, l’INSEE vient de publier une étude riche d’enseignements. Cette étude révèle que si les conditions d’emploi en Guadeloupe sont moins favorables aux femmes qu’aux hommes, les inégalités salariales entre les deux genres sont parmi les plus faibles des régions françaises.
Les différences entre guadeloupéens et guadeloupéennes sont faibles en matière d’activité professionnelle. Elles sont au deuxième rang derrière la Martinique. Ce résultat s’explique par un taux d’activité des femmes guadeloupéennes proche de la moyenne nationale alors que dans le même temps, le taux d’activité des guadeloupéens est très en dessous. Les inégalités salariales entre les deux genres sont parmi les plus faibles des régions françaises.
Toutefois, l’emploi féminin se concentre sur des métiers différents de ceux des hommes avec une proportion plus élevée de femmes en poste dans les secteurs de l’administration publique, de l’enseignement, de la santé humaine et de l’action sociale et plus largement dans les autres activités de services. L’indice de ségrégation professionnelle place la Guadeloupe à la 5e place des régions où cette ségrégation est la plus faible.
Un écart salarial faible en Guadeloupe
En 2015, les femmes salariées du secteur privé et semi-privé gagnaient en moyenne 11 % de moins que les hommes salariés en Guadeloupe. Un écart important qui reste l’un des plus faibles en France : le 2e plus faible des régions françaises. Cependant, les Guadeloupéennes sont en moyenne mieux payées que les femmes résidant en France de province (y compris les DOM).
Les femmes plus exposées au chômage et au temps partiel
Comme les habitantes des autres régions de France, en Guadeloupe, les femmes sont davantage exposées au chômage que les hommes. Dans un contexte de chômage persistant sur le plan local, certaines femmes sont ainsi amenées plus souvent que les hommes à accepter des emplois faiblement qualifiés ou faiblement rémunérés plutôt que de n’avoir aucun emploi. Ce décalage entre formation initiale et emploi touche 28 % des Guadeloupéennes comme au niveau national, contre 23 % des Guadeloupéens. Par ailleurs, le recours au temps partiel reste plus fréquent chez les femmes que chez les hommes en Guadeloupe.