Les élus martiniquais ont discuté de l'évolution institutionnelle avec le gouvernement

La méthode de l'évolution institutionnelle a été posée à Paris aujourd'hui. Suite à l'appel de Fort-de-France et au rendez-vous avec Emmanuel Macron le 7 septembre, une délégation d'élus martiniquais a rencontré Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer, et son ministre délégué Jean-François Carenco pour des réunions de travail. L'idée était d'évoquer les grands enjeux et problématiques d'actualité pour commencer à définir le cadre d'une différenciation efficace.

Le gouvernement semble donc ouvert à ces modifications institutionnelles et il faut saisir l'opportunité pour Lucien Saliber, le président de l'Assemblée de Martinique.

Nous avons une fenêtre de tir qui a été ouverte. Toutes les planètes sont alignées. Le président de la République est prêt. Il faut absolument que nous ayons les leviers localement pour prendre de bonnes décisions pour nos populations. Il va falloir qu'on y travaille et qu'on face partager nos choix à la population

Ce sont les besoins de chacun et dans chaque domaine qui permettront de dessiner la forme institutionnelle. Les travaux se feront par territoire désormais. Le signe d'une rupture dans l'unité des territoires ? "Absolument pas", pour Didier Laguerre, maire de Fort-de-France.

C'est un travail collectif. Maintenant chaque pays est spécifique. Les présidents se voient et travaillent régulièrement

Les élus de Martinique ont d'ailleurs affiché une unité. CTM, maires et parlementaires ont participé aux échanges avec les ministres. C'est le cas de Justin Pamphile, maire du Lorrain, président de l'association des maires et membre de l'opposition à la CTM.

L'objectif, ce n'est pas d'être dos à dos mais de trouver des solutions. Quand il s'agit de la population, il ne doit pas y avoir de désaccord et quand le moment viendra, si la population est consultée, elle donnera sa décision puisque c'est elle qui va compter au final

Même son de cloche chez Louis Boutrin, élu de l'opposition à la CTM.

Personnellement, j'ai appelé à ce qu'il y ait un consensus martiniquais et une concorde martiniquaise. Nous sommes assaillis par un certain nombre de problèmes. Il faut qu'on arrive à faire peuple pour pouvoir parler d'une même voix au gouvernement. Après, une fois que nous aurons franchi cette étape, chaque groupe reprend ses habitudes. Il s'agit de l'intérêt supérieur de la Martinique. Nous devons taire un certain nombre de divergences parce que les urgences se posent avec une certaine acuité