Des modèles photos recherchés pour un projet sur le chlordécone
Le photographe guadeloupéen Charles Chulem-Rousseau est à la recherche de toute personne qui voudrait bien se faire photographier nue pour son projet artistique intitulé « Chlordécone en terres contaminées ». Il est en Martinique jusqu’à samedi.
Charles Chulem-Rousseau est en pleine phase de production dans le cadre de son projet photo « Chlordécone en terres contaminées » qu’il a pour objectif d’exposer d’ici un an.
L’idée de « Chlordécone en terres contaminées » c’est de réaliser des portraits intimes des habitants des territoires contaminés par le pesticide, devant des photos de bananeraies. En Guadeloupe, 80 personnes ont déjà pris part à ce projet. Le photographe guadeloupéen est maintenant en Martinique à la recherche de personnes qui accepteraient de poser dans le plus simple appareil.
Montrer l'impact du chlordécone
Charles Chulem-Rousseau, photographe :
Il y a une grande visibilité dans l'effet que les pesticides ont sur les corps humains. Je veux montrer l'impact qu'ont sur nos corps les pesticides. Symboliquement, je veux montrer l'acte de contamination. C'est pour montrer cette violence qu'a le produit sur nos corps. Que l'on soit enfant, qu'on soit fœtus, on est obligé de boire et manger les produits locaux et une bonne partie des produits locaux sont contaminés. Certes, à faibles doses, nous dira l'ARS, mais en prendre un peu tous les jours. C'est quelque chose qui n'est pas anodin.
A terme, entre 20 et 40 photos quasi à taille humaine seront disposées ensemble pour créer une exposition interactive et immersive pour donner l’impression d’être dans une bananeraie. Un nouveau procédé sera utilisé pour le tirage des photos.
A l'impression, je vais faire un procédé au charbon de sargasses qui va permettre de symboliquement décontaminer les corps et mon but étant de décontaminer les esprits, explique le photographe.
Il est encore possible de poser pour le projet
Plus tard, Charles Chulem-Rousseau voudrait internationaliser son projet au Cameroun, et aux pays de l’est de l’Europe où se cultive la pomme de terre. Pour l’heure il a prolongé son séjour en Martinique jusqu’au samedi 15 octobre. Installé au Téat Otonom Mawon de Fort-de-France le lundi, jeudi et vendredi de 10h à 19h, et le mardi et mercredi de 10h à 17h.
Toute personne souhaitant poser pour le projet peut contacter le photographe au +33 6 56 72 89 33.