Agression d'élève : l'instituteur brutal condamné
En cette journée de la non-violence éducative c’est l’occasion de rappeler qu’il existe parfois des dérives. Illustration avec cette affaire jugée en fin de semaine devant le tribunal correctionnel pointois. Un instituteur a écopé de 4 mois de prison avec sursis et interdiction d’approcher des enfants pendant 5 ans. Il avait au Moule, violemment projeté un élève contre un mur, le blessant sérieusement au visage. Le prévenu avait déjà des antécédents dans d'autres écoles.
Déjà connu pour son comportement colérique, après une agression survenue à Saint-Barthélemy deux ans auparavant, l’instituteur avait fait l’objet d’un avertissement, puis muté en remplacement dans une autre école primaire, celle du Moule. Malheureusement, il a récidivé ce jour de mars 2017, un élève de 7 ans en fait les frais. Selon la jeune victime, elle aurait simplement répondu à une question sans lever le doigt, ce qui n’a pas plu au professeur. Ce dernier a alors attrapé l'enfant par le bras avant de le projeter contre un mur de la classe. Bilan, deux dents cassées, la lèvre fendue et du sang partout. Mais au lieu de l’emmener à l’infirmerie, l’instituteur l’aurait renvoyé à sa place comme si de rien, c’est une tatie qui passait par là qui a donné l’alerte.
Une pédagogie brutale, des problèmes privés
Entendu en garde à vue, l’homme de 55 ans a expliqué que l’élève était devenu intenable, indiscipliné. Chose réfutée par le reste du personnel encadrant. Il faut savoir que le mis en cause à exercer dans plusieurs établissements de l'hexagone et notamment à l’étranger, une carrière de plus de 20 ans. Mais tout aurait basculé après des difficultés d’ordre privé sentimental. Il est malade psychologiquement a tenté d’expliquer son avocat. Certes ! Mais selon le procureur, ses méthode sont peu orthodoxes, plusieurs témoignages font état de coups de livres sur la tête, des punitions exagérées et une pédagogie brutale. Il est inapte à l’enseignement a il ajouté. Les juges l’ont condamné à 4 mois de prison assortie du sursis et 5 ans d’interdiction d’approcher des mineurs.