Fiona : tempête ou cyclone ? quelle différence ?
On avait dit de FIONA qu'elle n'était, semble t-il, qu'une tempête et surtout pas un cyclone. Quelle différence après avoir enregistré les dégâts provisoires notoires sur notre territoire et notamment dans le Sud Basse-Terre où l'on dénombre des victimes, des routes démontées, des maisons et des véhicules emportés, des rivières sorties de leur lit et des dégâts matériels colossaux avec des pertes totales pour de nombreuses entreprises.
La Guadeloupe sinistrée. Le Sud Basse-Terre ensevelit. Le chef-lieu endeuillé. Bien qu'il soit encore trop tôt pour effectuer un bilan définitif, le moins que l'on puisse dire, c'est que Fiona, qu'elle soit considérée par les uns comme une tempête ou par les autres comme un cyclone, a laissé son empreinte.
Un souvenir triste et affligeant qui met à rude épreuve la résilience des guadeloupéens dont certaines familles comme certaines entreprises vont devoir faire face avec courage, foi et détermination. On n'a pas le choix et notre impuissance face à dame nature le démontre une fois de plus. Sur le Sud Basse-Terre, particulièrement, de Bouillant à Capesterre Belle-Eau, en passant par les îles des Saintes, il n'y a pas une des onze collectivités ou un secteur qui a été épargné. Chacun a eu sa dose de pluies, d'éclairs, d'orages, d'inondations, de routes ou de ponts coupées, de maisons ou de voitures emportées.
La marina de Rivière sens à Gourbeyre est méconnaissable, des entreprises à Vx Habitants ont tout perdu, pour citer deux des plus spectaculaires naufrages de Fiona. Après la tristesse et la désolation, il faudra s'armer de patience et faire preuve de solidarité pour aider ceux qui ont tout ou beaucoup perdu à se relever.
Sans laisser de place à des querelles intestines ou à des polémiques stériles qui ne feraient qu'aggraver une situation suffisamment alarmante, il faut malgré tout se rendre compte à l'évidence que plus que jamais prévention doit rimer avec protection. Et ceci à tous les niveaux de compétences et d'instances de décisions. Et plus que jamais, le citoyen doit y être associé.