Transport à Schoelcher : la direction ouvre une voie de sortie de conflit

Dans ce conflit qui s'enlise, les parties se sont rencontrées hier après-midi. La direction a formulé plusieurs propositions aux chauffeurs.

Des propositions reprises dans un courrier adressé aux salariés. David Bernard, le patron de Rapide du Centre, indique être prêt à prendre en charge 5 jours de grève sur 10. Les 5 autres jours seront à la charge des chauffeurs qui pourront les couvrir en jours de congés ou par une avance sur leur prime de fin d'année.

Le responsable de l'entreprise de transport invite par ailleurs ses chauffeurs à un comité d'entreprise exceptionnel à la fin de la première semaine du mois d'octobre. Il s'agira d'échanger sur la gestion des alertes des véhicules. Il propose l'intervention d'un mécanicien spécialisé et de tout expert que les salariés souhaiteraient convoquer.

David Bernard précise un autre point de sa proposition

Nous avons 5 bus qui sont en parfait état de marche. Il n'est pas acceptable que la population continue à souffrir

À la mi-journée, le chef d'entreprise était en attente d'une réponse de ses chauffeurs. La résolution de ce conflit pourrait être bloquée par l'interprétation de chaque partie de la nature de la mobilisation.

Si la direction estime que les salariés ont purement et simplement arrêté le travail sans raison, les chauffeurs, eux, martèlent depuis le premier jour qu'ils sont en droit de retrait. Ils estiment que les véhicules à leur disposition ne sont pas assez nombreux et mettent en danger leurs vies et celles des passagers.

S'estimant en droit de retrait et donc que leur arrêt de travail est tout à fait légitimes, les chauffeurs pourraient ne pas accepter de devoir prendre à leur charge 5 jours sans rémunération.

En attendant, les usagers de Schoelcher doivent se débrouiller pour se déplacer.