10 à 11 ans requis contre les vengeurs meurtriers, Antoine Lake et Jérémie Quellery
Troisième et dernière journée d'audience pour le procès d'Antoine Lake et de Jérémie Quellery. Les Saint-Martinois de 33 et 32 ans seront fixés sur leur sort dans la soirée.
Pas l'ombre d'un doute dans l'esprit d’Élodie Rouchouse, l'avocate générale est convaincue que depuis le début, la justice tient les deux principaux responsables des événements qui ont conduit au décès de Bernardo Valenzuela.
Pendant 90 minutes, celle qui représente le ministère public a ainsi soutenu l'accusation, démontant tout argument pouvant nourrir la théorie de la légitime défense. L'avocate générale a ainsi requis 10 années de réclusion pour Antoine Lake et 11 pour Jérémie Quellery, précisant que s'ils s'étaient maîtrisés tous les deux, et s'ils avaient réagi "en hommes civilisés", ils seraient actuellement sur le banc des parties civiles pour pleurer la mort de leur ami Shorn au procès de Bernardo.
Au lieu de cela, ils ont appliqué la peine de mort immédiate et sans appel. Au fond d'un bar sombre, sans permettre au tireur d'avoir des droits auxquels eux bénéficient depuis six ans, dont celui, très précieux, de vivre.
Pour le bâtonnier Roland Ezelin, la responsabilité des deux accusés est clairement engagée. Il semble pour lui indéniable qu'ils ont participé au pugilat, à la fois du tireur qui a tué leur ami, et de la jeune femme à laquelle ils attribuent la responsabilité des événements : Marie-Line, concubine de Shorm et amante de Bernardo, dont le témoignage a été longuement entendu hier, mardi 13 septembre.
La défense s'est elle employée à faire tomber l'accusation criminelle pour ne retenir que les faits délictuels. Elle espère ainsi, en regard des 18 mois de détention provisoire déjà purgés, obtenir qu'Antoine Lake et Jeremy Quellery conservent leur liberté.
C'est loin d'être gagné. Verdict tard dans la soirée.