Le syndicat des enseignants reste mobilisé pour le maintien des néo-titulaires en Martinique
Le syndicat SE UNSA a tenu une conférence de presse ce matin, mardi 13 septembre, à 10 heures, en son siège de Fort-de-France, rue Félix Eboué.
Pour le maintien des titulaires au pays
Le rendez-vous avait en effet pour but de dresser un premier bilan de la rentrée 2022, mais aussi d'évoquer la question de l’affectation des 15 néo-titulaires restés sur l’île en protestation contre le refus de leur mutation sur l’Académie Martinique.
Jeudi prochain, le 15 septembre, une manifestation aura d'ailleurs lieu devant le rectorat, à l'initiative de 4 organisations : les syndicats d'enseignants SE-UNSA et SNETAA, le groupe Ansanm pou defann lékol Matinik, et enfin, le collectif des néo titulaires, stagiaires et titulaires voulant retourner au pays.
L'objectif : obtenir l’affectation sur-le-champ des 15 néo-titulaires à l’Académie Martinique.
Marie-Michelle Toussaint, secrétaire générale du syndicat des enseignants de l’Unsa en Martinique, lance un appel général de soutien à cette cause, "bien plus grande qu’il n’y paraît" selon elle.
Nous demandons à la population et aux enseignants de désigner des délégués pour remettre leurs cahiers de doléances à la rectrice de manière à obtenir gain de cause pour nos collègues qui ont fait une demande de révision d'affectation. Car quand les jeunes partent, très souvent, ils ne reviennent pas. On a déjà une population qui va en diminuant en Martinique, c'est très préjudiciable à l'avenir de notre territoire. Et c'est ce que les élus ont souligné lorsqu'ils ont voté une motion à l'unanimité pour demander le maintien des collègues sur le territoire, et le retour de ceux qui veulent rentrer.
Une rentrée laborieuse
Carl Toussaint, responsable Collège/Lycée au SE Unsa, dresse lui un bilan contrasté de cette rentrée scolaire 2022. Il regrette en effet plusieurs couacs, et notamment un changement de taille pour certains élèves de lycée qui pourraient compromettre leurs résultats aux prochaines épreuves du baccalauréat.
Pour des raisons de compatibilité d'emploi du temps, on a demandé à des élèves, soit de renoncer à une spécialité qu'ils avaient choisie, soit de changer d'établissement. Et lorsqu'il y a eu des arrangements pour que les vœux de ces élèves soient respectés, mais dans un autre établissement, on demande souvent aux parents de s'organiser pour le transport. Vous imaginez les difficultés que cela peut entraîner et les problèmes de responsabilité qui se posent. Ça pose aussi des problèmes d'équité concernant leur parcours futur, parce que ces élèves qui ont pu abandonner une spécialité en première, souvent parce qu'ils ne se sentaient pas à l'aise ou qu'elle ne correspondait pas vraiment à leurs vœux futurs, se retrouvent à devoir la conserver avec des difficultés qui vont sûrement s'accroître en terminale.
Une rentrée 2022 qui continue donc de diviser et présage d'une année malheureusement riche en conflits.