Les chauffeurs de bus restent mobilisés à Schoelcher
Chez la Setrac, une des sociétés en charge du transport des usagers du centre, plusieurs chauffeurs ne prennent plus le volant pour dénoncer un manque de bus dans le réseau.
Seuls 3 bus sur 6 seraient en fonction depuis plusieurs mois, "un manquement" qui justifie le droit de retrait qu'exercent les chauffeurs, selon leur porte-parole, Fred Bauroy Eustache , délégué syndical CGTM Transport.
Les conditions de travail sont complètement dégradées et on exerce en plus une pression sur nous. Nous exigeons d'avoir nos six bus pour travailler.
Résultat, il ne fallait pas être pressé ce matin à Schoelcher : plus d'une heure d'attente pour prendre le bus. Les usagers aussi sont en colère, et ce n'est pas nouveau, selon Clara.
Il y a un problème, le service de transport n'existe pas en Martinique. Dans une commune aussi riche, entre guillemets, que Schoelcher, je trouve ça déplorable. En plus, l'abribus est gorgé de soleil et nous sommes obligés d'aller à l'ombre, à côté, sans bancs, sans rien du tout.
Le syndicat indique avoir transmis par mail un courrier de mise en demeure à la direction de la Setrac. Courrier que David Bernard, directeur de la Société rapide du Centre, affirme n'avoir jamais reçu à ce jour.
Pour moi, ils sont en absence injustifiée parce qu'aucun salarié ne m'a informé de la raison pour laquelle il ne travaillait pas. Nous avons trois véhicules disponibles et en état de marche, comme cela a été constaté par huissier. J'attends que ces salariés me disent de manière claire et nette pourquoi ils ne travaillent pas, Même si on n'est pas en capacité de donner un service à 100 %, on a largement de quoi permettre aux gens de se déplacer.
La direction, en la personne de David Bernard, se dit disposée à rencontrer le personnel. Les syndicats, quant à eux, entendent poursuivre le mouvement tant que les six bus ne seront pas en circulation sur le réseau Schoelcher-Terreville.