Des pénuries accompagnées d'une nouvelle flambée des prix

Nous sommes allés à votre rencontre pour découvrir comment la situation vous impacte :

Je rentre de l'Hexagone, donc c'est encore plus flagrant. Et là, c'est vrai que j'ai remarqué que les prix ont flambé, et la moutarde que j'achète habituellement n'y était pas. J'ai d'ailleurs trouvé les rayons très vides, c'est ça surtout qui m'a choqué.

C'est insupportable, c'est de mal en pis. Elle a bon dos l'Ukraine, plus ça va et plus on nous prend pour des idiots.

Je n'ai pas été impacté réellement parce que j'avais prévu déjà d'acheter mes huiles avant, et concernant la moutarde, je n'en consomme pas tellement. J'en ai aussi discuté avec mes enfants qui demeurent en France hexagonale, et qui sont un peu plus consommateurs, mais ils ont écouté comme moi les actualités et ils ont prévu, parce qu'ils ont quand même des enfants. Ça ne les a pas trop gênés. Et je pense qu'aujourd'hui, les choses s'améliorent !

Des pénuries qui sont bien en partie dues au conflit russo-ukrainien. En effet, les bateaux de matières premières comme le blé sont restés à quai depuis la fin du mois de février, date du début du conflit. Pour autant, selon le syndicat des transitaires de Martinique, ce sont moins les liaisons entre la France et le port de Martinique qui sont à blâmer que la rareté des matières premières elles-mêmes, ainsi que les réflexes d'achats compulsifs de certains consommateurs.

C'est en tout cas ce qu'affirme Yohan Deau, directeur du magasin Leclerc de la Galleria.

C'est difficile de faire venir de l'huile chez nous, même de notre propre marque. En plus, ici, il y a une très grosse consommation, donc de ça part très vite. Dès que vous avez une offre ou un arrivage, ça reste pas longtemps en magasin, notamment la moutarde, dès qu'on arrive à en avoir, en deux jours c'est plié. Il y a plein de critères en cause, en dehors de la guerre en Ukraine, notamment la sécheresse en Hexagone.