La CGTM Produits Pétroliers demande de la clarté sur la remise annoncée par Total
Le syndicat s'inquiète de la remise de 20 centimes sur les carburants annoncée par Total. Les représentants des salariés des stations services craignent pour la préservation de l'emploi chez les concurrent du pétrolier français.
Pour lutter contre la vie chère, Total propose une baisse de 20 centimes par litre de carburant. La mesure qui concerne tout le monde avait été annoncée par le géant pétrolier fin juillet dernier et confirmé début août.
La remise prévue dès le début du mois de septembre, sera effective dans toutes les stations de France et en principe dans celles d’ Outre-mer. Dans leur communiqué, les responsables de Total Energie précisent encore que cette ristourne sera ensuite de "10 centimes par litre d’essence du 1er novembre au 31 décembre".
En Martinique, où le prix des carburants est administré et encadré par la loi, les contours de cette réduction sont encore flous. Cette annonce provoque même une certaine inquiétude à la CGTM Produits pétroliers. Elle redoute des conséquences sur l’emploi.
"C'est une mise en garde de protection que nous faisons pour maintenir cette outil de travail pour que demain matin il n'y ait pas des centaines de salariés qui se retrouvent au bord de la route", prévient Alphonse Degras, secrétaire général de la CGTM PP.
Le syndicat souhaite que cette décision de remise sur le carburant soit prise au terme d’une rencontre avec l’ensemble des gérants de stations en Martinique, pas uniquement Total.
"Nous sommes d'accord pour qu'un remise soit faite sur l'ensemble de la filière pétrolière mais il faut qu'un accord soit trouvé avant", souligne le responsable syndical. Pour ce dernier, la démarche de Total déséquilibrerait le marché de la vente de carburant en Martinique. "Il est logique que les consommateurs aillent vers les stations qui appliquent cette ristourne", observe Alphonse Degras.
"Il n'y a que Total qui a fait cette proposition mais si c'est uniquement eux qui le font, c'est grave pour la profession", analyse-t-il.
Le syndicat attend donc une clarification des pétroliers mais aussi de l'Etat dans ce dossier.