Les VTC démarrent doucement
Alors que les "Uber" sont encadrés depuis 8 mois en France par la loi Grandguillaume, le marché des VTC reste timide en Martinique. Seulement une dizaine de Voitures de Transport avec Chauffeur est enregistrée en Martinique.
"Le client doit se sentir comme un prince !" Hervé Salomon, chauffeur de VTC en Martinique, résume ainsi le service qui doit être offert à tous ceux qui choisissent de se déplacer avec ce mode de transport. Ponctualité, amabilité, belle présentation et véhicule irréprochable sont les qualités que ce professionnel met aussi en avant. Depuis le 1er janvier, la loi Grandguillaume encadre en France l'activité de Voiture de Transport avec Chauffeur. Il s'agissait de clarifier l'exercice de cette profession après la polémique sur les Uber.
En Martinique, seule une dizaine de VTC est enregistrée en préfecture. Hervé Salomon détient une carte officielle avec photo qui lui permet de prendre en charge des clients à leur demande. Son véhicule doit aussi répondre à de nombreux critères obligatoires : avoir moins de 6 ans, offrir de 4 à 9 places ou encore mesurer au moins 4,50 mètres de long. Ce règlement fait partie des contraintes pour lancer son activité de VTC. Stéphane Sonder, chauffeur particulier depuis un an, veut décrocher son macaron officiel. Il a déposé une demande en préfecture en mai dernier. "En Martinique, ça prend du temps pour obtenir sa carte mais je pense que ce sera bon pour moi en septembre, estime-t-il".
Le secteur pourrait cependant se développer dans l'ile, à la faveur d'une demande croissante pour des transports personnalisés, notamment de la part des touristes habitués à utiliser les "Uber". Il existe d'ailleurs une application "cocomartinique" qui s'est lancée sur le marché en proposant un forfait Aéroport/Trois-Ilets à 30 euros.Signe d'un frémissement annoncé : un salon du VTC est prévu en Martinique en octobre prochain.