3 nouveaux députés et une abstention au sommet des suffrages
La Martinique a élu 3 nouveaux députés à l’Assemblée nationale hier, tandis que Jean-Philippe Nilor conserve son siège de député.
Avec seulement 25,71 % de participation, contre 31,32 % en 2017, l’abstention bat une fois encore un record pour ces élections législatives.
Toutefois, ce scrutin marque l’arrivée de trois nouveaux élus au Palais Bourbon : le jeune avocat (37 ans) Jiovanni William, avec 62,9 % des voix dans la 1ère circonscription. Marcellin Nadeau, largement élu dans le Nord avec 63,5 % des suffrages sur la 2e circonscription, et Johnny Hajjar dans la 3e circonscription, celle de Fort-de-France, avec 58,74 % des voix.
Jean-Philippe Nilor obtient pour sa part 71,37 % des voix.
C’est donc un échec pour le Gran Sanblé qui échoue dans les 4 circonscriptions, et une victoire pour Peyi-a qui en remporte 3.
Pour Justin Daniel, notre analyste politique, le scrutin redessine le paysage politique en Martinique :
Le premier constat, malheureusement, c'est le niveau d'abstention qui, une fois de plus, a battu des records. Le deuxième constat, c'est que ces élections ont débouché sur le renouvellement de la représentation de la Martinique à l'Assemblée nationale. On s'y attendait puisque seul Jean-Philippe Nilor était candidat sortant. Néanmoins, trois nouveaux députés vont siéger.
En effet, dans le Nord, Marcellin Nadeau est arrivé en tête dans toutes les communes, à l'exception du Macouba et du Lorrain. Dans le centre Atlantique, c'est Jiovanny William qui l'emporte largement avec 63 % des suffrages exprimés. Il fait mieux que Josette Manin en 2017, qui avait obtenu 55 %.
Dans le Sud, c'est Jean-Philippe Nilor qui sort gagnant de la bataille qu'il a livrée à son ancien mentor. Alfred Marie-Jeanne réalise d'ailleurs l'un de ses plus mauvais scores à une élection législative dans la circonscription Sud. Enfin, Johnny Hajjar est élu à Fort-de-France face à un Francis Carole qui fait l'un de ses meilleurs scores dans la ville, 42 %.
Depuis quelques années, on assiste à un affaiblissement des partis traditionnels et à la multiplication de coalitions plus ou moins effectives. Il s'agit donc sans doute davantage d'une période de transition plutôt qu'un véritable renouvellement du paysage politique.