Accusé par deux fillettes d'agression sexuelle, il écope de 3 ans de prison
Une affaire de tentative d’agression sexuelle sur deux sœurs mineures de moins de 15 ans était jugée ce mardi matin devant le tribunal correctionnel de Pointe à Pitre. Le prévenu a été condamné à 3 ans d’emprisonnement ferme.
Si le doute doit toujours profiter au prévenu, il ne l'aura cette fois pas servi. Ce sont les déclarations des deux fillettes mineure, les deux petites sœurs de son ancienne compagne qui constituent l’essentiel de l’accusation. Après avoir gardé le silence de longues années, l’une explique qu’il lui a proposé de regarder un dessin-animé sur son ordinateur : Kirikou. En réalité, il s’agissait d’un film pornographique. Il a joué à hue dada avec elle avant de lui imposer des attouchements. L’autre déclare qu’il s’est frotté contre elle. Des faits qui auraient été commis à plusieurs reprises, à son domicile. A la barre, comparaissant libre, le prévenu se dit surpris par ces allégations. « Je ne sais même pas quoi dire. Elles ne sont jamais venues seules chez moi. Il s’agit de vengeance et de complot, expliquait celui qui a toujours nié pendant l’instruction. La partie civile mettait en lumière des faisceaux d’indices, précisant que les deux fillettes avaient demandé à ce que leur mère n’entende pas ce qu’elles avaient à révéler. Et c’est presque cet avocat de la partie civile qui étaye le dossier de l’accusation, avec ces propos que les deux mineures lui ont rapporté : « Est-ce que tu veux que je t’apprenne des trucs ?" lui aurait demandé le prévenu. Il aurait collé ses mains sur son sexe. Si tu veux, on peut faire la même chose que ce que l’on voit dans le film, rapporte la seconde. La procureur soulignait que ces dénonciations n’ont pas été formulées à leur mère, mais à l’une de leur copine. Ces deux gamines ont des séquelles. Des symptômes anxieux avec réminiscence.
Condamnation
Concluant que l’on se trouvait là face à, un pervers, il était demandé contre lui une peine de 3 ans d’emprisonnement ferme. Son avocate, dans une plaidoirie tout aussi crédible, parle du différend opposant les deux ex-conjoints, estimant possible que les enfants s’en soient emparés, a indiqué que dans ce genre de dossier, on condamne immédiatement. Un expert a souligné qu’il n’avait pas de trouble de la sexualité. Elle demande donc que l’on ne commette pas d’erreur judiciaire irréparable. Prenant la parole en dernier, son client disait simplement « C’est très difficile à vivre pour moi ». Après en avoir délibéré, les trois juges ont suivi en tout point les réquisitions, condamnant le prévenu à 3 ans d’emprisonnement ferme, demandant son inscription au fichier des délinquants sexuels.