Les organisations guadeloupéennes assument l'action "symbolique" contre Marine Le Pen
Les organisations guadeloupéennes à l'origine de l'action de contestation contre Marine Le Pen, le week-end dernier en Guadeloupe, assument 6 jours après les événements du Gosier. Une action symbolique contre l'idéologie du Rassemblement National et sa candidate à l'élection présidentielle.
Les organisations et mouvements politiques guadeloupéens assument pleinement l'action commune menée le week-end dernier à l'encontre de Marine Le Pen dans un hôtel du Gosier. Devant la presse ce vendredi, l'ANG (Alyans Nasyonal Gwadloup), le CIPPA (Comité d'Initiative pour un Projet Politique Alternatif), le CIPN (Comité International des Peuples Noirs), le FKNG (Fôs Pou Konstwui Nasyon Gwadloup), le MEPAPG (Mouvement Ecologiste Patriotique Alyans Pou Gwadloup), le MIR (Mouvement International pour les Réparations) et l'UPLG (Union Pour la Libération de la Guadeloupe), ont réaffirmé leur attachement à leurs valeurs guadeloupéennes. Le message accroché au mur du Centre des Ressources des Abymes pour la circonstance était direct : "Non ! Marine Le Pen péké palé an péyi an nou !" ('Non ! Marine Le Pen ne parlera pas dans notre pays'). Le 26 mars dernier, ces 7 organisations avaient organisé une "manifestation pacifique", disent-elles, pour dénoncer la présence de la candidate Marine Le Pen du RN en Guadeloupe. Elles ont fait irruption sur un plateau télévisé improvisé dans un hôtel du Gosier, obligeant la candidate à l'élection présidentielle a quitté prématurément les lieux.
"Nasyon Gwadloup"
Les organisations ont rappelé leur opposition à l'idéologie du Rassemblement National. Pour eux, 'le RN a changé de nom mais reste le FN (Front National)'. Laurence Maquiaba de l'ANG oppose le parti politique 'nationaliste' au 'nationalisme local'. "Nous, nous militons pour que la 'Nasyon Gwadloup'... soit reconnue juridiquement"
Les organisations se défendent d'avoir mener une action 'anti-démocratique', au contraire, elles revendiquent la 'légitimité' de cette action "symbolique". Elle était nécessaire selon Laurence Maquiaba de l'ANG. Et 'non', cela n'a pas fait le jeu du Rassemblement National, précise-t-elle
Depuis les événements du week-end dernier, les deux camps se livrent à une bataille de communication accusant l'autre de 'violences'. Des plaintes auraient été déposées selon les différents protagonistes, tant du côté de la représentation locale du Rassemblement National que des militants des organisations et mouvements politiques guadeloupéens. Il y aura des suites (judiciaires ?) à cette visite 'chahutée' de Marine Le Pen en Guadeloupe. Elle avait réussi là où son père avait échoué plusieurs décennies plus tôt, en qualité de représentant du FN à l'époque : poser le pied sur le sol guadeloupéen.