Pénurie de Valsartan : que faire si vous êtes concerné ?
Le 29 novembre dernier, l’agence nationale du médicament a procédé à un important rappel de médicaments à base de valsartan en raison de l’identification de la présence éventuelle d’une impureté dans de nouveaux lots de médicaments à base de valsartan.
Un premier rappel avait déjà été effectué fin juillet 2018, après la découverte de la présence d’une impureté, la NDMA, dans la substance active du valsartan. Cette substance est présente dans de nombreux médicaments prescrits dans les cas d’hypertension artérielle, une maladie très présente en Guadeloupe. La pénurie annoncée n’a d’ailleurs pas tardé à se faire ressentir sous nos latitudes. Le Cotareg 80 et le générique valsartan, ne sont plus disponibles dans les pharmacies.
En prévision de cette pénurie, l’ANSM avait invité les professionnels de santé à se mobiliser pour épargner les stocks résiduels afin de permettre aux patients prioritaires de continuer à bénéficier d’un traitement à base de valsartan.
Eviter l’arrêt brutal
Le risque d’un arrêt brutal de traitement est important.
Le patient traité risque des poussées hypertensives, des décompensations cardiaques ou un accident neurologique.
Les patients ne doivent, en aucun cas, interrompre leur traitement sans avis médical.
Aussi, il est préconisé aux personnes concernées de consulter leur médecin pour envisager un autre traitement.
Il existe de nombreuses alternatives thérapeutiques disponibles permettant d’assurer une prise en charge optimale des patients actuellement traités par valsartan.
En attendant la consultation médicale, le patient est invité à poursuivre son traitement.
Quelle conduite à tenir pour les professionnels de santé ?
Les médecins prescripteurs vont recevoir un courrier de l’ANSM. L’agence du médicament y rappelle les recommandations à tenir pour les patients pour lesquels il n’existe pas d’alternatives au valsartan.
Pour ces patients prioritaires, la mention "traitement indispensable pour ce patient" devra figurer sur l’ordonnance.
Les pharmaciens pourront délivrer le médicament aux patients munis d’une ordonnance mentionnant cette inscription dans la mesure où ils disposent de stocks non concernés par le rappel.
Le cas échéant, ils devront orienter les patients vers un médecin prescripteur.