La colère des marins-pêcheurs des Anses d'Arlet
Chaque année, près de trois cents plaisanciers mettent leurs bateaux hors des zones d'amarrage. Des mouillages sauvages qui, selon les marins-pêcheurs, détruisent les fonds marins et toute la faune qui y vit. Une situation dénoncée par ces professionnels, qui voient leur activité de pêche réduite voire impossible. Ce mercredi matin, ils se mobilisaient à l'anse Chaudière, accompagnés de la Direction de la mer, pour une action de sensibilisation.
Ces amarrages sauvages ont de graves conséquences pour la faune et la flore des zones occupées.
Les navires restent cependant nombreux à déroger aux règles en vigueur dans la commune et leurs ancres et lignes d'amarrage, longues de trente à cinquante mètres, agitées par les courants, dégradent les fonds marins.
Ainsi, les pêcheurs de la zone voit leur activité fortement réduite et sont aujourd'hui excédés par ces mouillages sauvages comme l'explique Jocelyn Mélinard, marin-pêcheur:
Ils restent parfois au mouillage toute l'année. Il y a une chaîne alimentaires maritimes et les poissons ne peuvent plus ce nourrir dans ces écosystèmes détruits. En conséquence, les marins pêcheurs ne peuvent lus exercer ler métier et nourrir la population.
Néanmoins, depuis près de dix ans, la commune des Anses d'Arlet a mis en place une zone organisée. Si des bouées de mouillages écolo sont donc attribuées aux plaisanciers, ces-derniers ne les utilisent pas sous prétexte qu'elles ne seraient pas fiables, malgré les multiples contrôle effectués par les autorités.
Ainsi, ce mercredi matin, des contrôles et des investigations ont été menés par la Direction de la mer, notamment dans le secteur de l'anse Chaudière.
Si juridiquement, le mouillage n'est pas interdit dans ce secteur, le constat est sans appel et incite Nicolas Lebianic, le Directeur de la mer, à réagir:
Les fonds marins sont impactés donc nous devons maintenant voir comment mettre en place une réglementation.
Une demande déjà faite préalablement par la commune des Anses d'Arlet.
L'action de sensibilisation s'inscrit donc tel un avertissement. Si aucune amélioration n'est constatée par les marins-pêcheurs, d'ici quelques semaines ou même quelques mois, ces-derniers envisagent, en effet, de se mobiliser.