16 millions d'euros pour renouveler la flotte de pêche en Martinique
C'est une bonne nouvelle pour les professionnels de la mer. La Commission européenne a donné son accord pour la mise en place de 5 dispositifs de financement du renouvellement de la flotte des marins pêcheurs.
La Commission européenne a autorisé le 28 février 202 cinq régimes d’aides françaises visant à renouveler la flotte de pêche dans cinq régions ultrapériphériques de l’UE. Il s'agit d'une enveloppe globale de 63,8 millions d’euros. Ces régimes d'aides seront en place respectivement jusqu’au 31 décembre 2025 (Martinique), 31 décembre 2026 (Mayotte et Guadeloupe) et 31 décembre 2027 (La Réunion et Guyane).
Les bénéficiaires sont les marins pêcheurs qui exploiteront les navires de pêche dans les 5 départements et collectivités d’outre-mer. Les fonds dévolus à la Martinique s'élèvent à 16,2 millions d'euros.
À titre de comparaison, la somme dévolue aux pêcheurs de Guyane est de 17 millions d’euros, pour ceux de Guadeloupe : 16,2 millions d’euros, à Mayotte : 7,5 millions d’euros, et à La Réunion : 6,9 millions d’euros.
La Commission européenne a considéré que ces mesures sont conformes aux règles de l'UE en matière d'aides d'État.
En effet, ces dispositifs sont utilisés pour l’acquisition des nouveaux navires de pêche qui doivent rester immatriculés dans la région ultrapériphérique pendant au moins 15 ans. Par ailleurs, le plafond d’aide ne peut pas excéder 60 % du total des coûts éligibles dans le cas de navires d’une longueur hors tout inférieure à 12 mètres. Il ne peut excéder 50 % du total des coûts éligibles dans le cas de navires d’une longueur hors tout égale ou supérieure à 12 mètres et inférieure à 24 mètres.
"C'est une bonne nouvelle. On a demandé les conditions réglementaires mais on ne les a toujours pas eu. On sait qu'avec la présidentielle qui approche, il y a toute sorte d'annonces, donc on reste prudent", commente Olivier Marie-Reine, président du comité régional des pêches.
"Maintenant, il faut trouver comment faire pour stabiliser les 40% à financer par les marins-pêcheurs quand on connaît la fébrilité des banques. C'est une lueur d'espoir pour la profession qui attend ça depuis 2007", a-t-il ajouté.
La Commission européenne a tout de même demandé aux autorités françaises de démontrer qu’il existe un équilibre entre la capacité de pêche et les possibilités de pêche du segment de flotte de la région ultrapériphérique à laquelle le navire de pêche appartiendra.
"La décision de la Commission européenne constitue une avancée importante dans la mise en place tant attendue des aides au renouvellement des flottes de pêche outre-mer. Ces aides permettront de mieux structurer les filières, d’améliorer la sécurité des pêcheurs, mais aussi de promouvoir une pêche plus durable basée sur une meilleure connaissance scientifique et économique des stocks halieutiques", a assuré le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu.