La défiance des guadeloupéens envers la classe politique
L'étude commandée par nos confrères du magazine Nouvelles Semaines révèle une perte de confiance des guadeloupéens en leurs élus.
L’institut Qualistat publie ce vendredi son traditionnel baromètre sur la vie politique guadeloupéenne. Une étude commandée par nos confrères du magazine Nouvelles Semaines. Ces chiffres révèlent une perte de confiance des guadeloupéens en leurs élus.
La confiance accordée à l’ensemble de la classe politique s’effrite en cette fin d’année 2018. C’est même l’un de ses scores les plus bas depuis la mise en place de ce baromètre (25%). Ary Chalus demeure la personnalité politique en laquelle les Guadeloupéens déclarent spontanément avoir le plus confiance pour construire l’avenir de la Guadeloupe.
Deuxième personnalité politique dans ce classement, Victorin Lurel lui recueille le faible score de 5% devant Olivier Serva, 3% qui vient souffler la troisième place sur ce podium à la présidente du département, Josette Borel Lincertin qui rassemble 3% des sondés. Le test de confiance sur les présidents d’assemblée et les parlementaires s’illustre par des indices en baisse pour l’ensemble des personnalités politiques.
Durimel, Losbar, Serva, nouvelles figures de la politique ?
En décembre 2018 et pour la première fois depuis la mise en place de ce baromètre, aucune des personnalités testées n’a de côte de confiance positive. Ary Chalus est celui pour qui la perte est la moins conséquente puisque il conserve encore la 1ère position, à 48%, mais pour la première fois, le président du Conseil Régional passe sous la barre des 50% de ce baromètre.
Pourtant, l’opposition n’en profite pas : l’ancien président de Région Victorin Lurel inspire désormais la défiance de 68% des sondés. L’ancienne Présidente du Conseil Régional de Guadeloupe, Josette Borel Lincertin voit elle aussi son image très sévèrement écornée : aujourd’hui, elle n’inspire plus confiance à 74% des Guadeloupéens.
A noter que deux personnalités se distinguent dans ce classement : Harry Durimel et Guy Losbar. La moitié des Guadeloupéens aimerait voir Harry Durimel jouer un rôle plus important sur l’échiquier politique. Une aspiration qui peut se traduire par l’intérêt croissant de la population pour les questions environnementales (chlordecone, sargasses, gestion des déchets) portées depuis longtemps par l’avocat.
Selon ce baromètre, un peu moins d’un tiers des Guadeloupéens verraient également d’un bon œil un impact plus fort de Guy Losbar, chef du parti Guadeloupe Unie, Solidaire et Responsable (GUSR).
Les guadeloupéens favorables à une évolution statutaire.
Selon l’étude de Qualistat, les guadeloupéens seraient favorables pour une évolution statutaire. Les guadeloupéens se prononcent favorablement (57%) pour une assemblée unique. Plus d’un quart se disent très favorables à cette évolution.
En revanche si les avis contraires n’excèdent pas 42%, ils sont principalement alimentés par une opposition ferme (26% se disent très défavorables à une évolution statutaire). Fait notable, le chômage et l’emploi restent la première préoccupation des Guadeloupéens.
Toutefois, un peu plus d’un an après l’incendie du CHU, la santé apparaît pour la première fois comme la deuxième préoccupation, citée par plus de quatre personnes sur dix.