Cour d'Assises : retour sur le meurtre d'Alain Celini

Par 21/02/2022 - 16:16

Le procès de Florence Geremy et de Laurent Blocail s'est ouvert, ce lundi matin, devant la Cour d'Assises de Basse-Terre. Le couple est poursuivi pour le meurtre d'Alain Celini, professeur d'EPS à la retraite. Les faits auraient été commis le 9 novembre 2018, au Gosier. La première matinée d'audience a consisté à entendre la Présidente de la Cour, faire une longue synthèse des faits mais aussi à auditionner l'expert médecin légiste et le directeur de l'enquête.

    Cour d'Assises : retour sur le meurtre d'Alain Celini
première matinée du procès de Florence Geremy et Laurent Blocail

Les deux accusés sont assis dans le boxe, gardé par trois policiers.

Dans la salle d'audience, les parties civiles et les proches de la victime suivent les débats menés par la Présidente de la Cour, Emmanuelle Doffe.

Qui a tué Alain Celini? Quand sa mort est-elle survenue? Comment est-il décédé?

Voilà les trois principales questions sur lesquelles les débats ont porté durant toute cette matinée.

Si des réponses ont été apportées, elles ne permettent pas de tout savoir, avec certitude, même après la déposition du médecin légiste et celle du directeur d'enquête.

Concernant l'auteur du coup mortel, il est avéré, selon le propre aveu de la principale intéressée, que c'est bien elle, Florence Geremy, qui aurait portée le coup de pelle mortel à la tête d'Alain Celeni.

Ce qui signifierait alors que, lors du dernier coup assené par Laurent Blocail, la victime était déjà décédée.

Autrement dit, la mort du retraité serait survenue le jour même des faits et ce serait donc bien la répétition des coups portés à la tête de la victime qui en serait à l’origine.

Des éléments que le médecin légiste n'a pas pu déterminer, expliquant que le corps, découvert 20 jours après la date initiale du décès, ne permettait pas d'affirmer la moindre hypothèse.

Plus tard, le directeur d'enquête est venu confirmer l'aveu de la principale actrice de ce dossier, ajoutant même qu'il avait pu être surpris de constater que Florence Geremy prenait finalement tout à son compte et assumait totalement les faits ayant entraîné la mort puis la disparition et enfin l'immolation du corps d'Alain Celini.

Des aveux tardifs qui sont tombés lorsque l'accusée, qui niait jusque là les faits, convaincue que le corps ne serait jamais retrouvé, a été confondues devant des évidences qui l'impliquaient lourdement.

De plus, ce lundi matin, un témoin, qui n'est autre que le propriétaire du véhicule qui a transporté le corps de la victime, est venu dénoncer une arnaque dont il aurait été victime, de la part de Florence Geremy.

Une arnaque qu'il aurait découvert deux ans plus tard alors qu'il est interrogé dans le cadre de l'enquête.

Un témoignage troublant puisque cet homme entretenait des relations financières et commerciales, entre autres, avec l'accusée principale.

Des échanges qui ont semblé très ambiguës lors de son audition.

 


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