Galion : la campagne sucrière devrait pouvoir débuter
La campagne sucrière pour l'usine du Galion aurait dû commencer jeudi dernier, le 17 février mais elle a été retardée. les planteurs souhaitaient en effet des garanties pour être payés au juste prix. Une réunion, qui s'est déroulée vendredi 18 février, a finalement permis à ces-derniers et à la direction de la Sucrerie, de trouver un accord.
Depuis déjà plusieurs récoltes, les planteurs se plaignent d'être payés en plusieurs fois et en-dessous de leur coût d'exploitation.
Dans la conjoncture actuelle, ces derniers ont décidé, il y a une quinzaine de jours, de se faire entendre par la direction du Galion.
Ils attendaient alors un retour favorable à leur demande pour débuter la récolte des cannes pour la Sucrerie, comme l'explique Justin Séraline, le Président de la SICA Canne Union:
Là, nous avons eu plus de garanties donc nous allons commencer à produire, sinon les cannes partent déjà, en masse, en distillerie.
Les coûts de production de la canne à sucre ont augmenté. En effet, depuis 2014, les pratiques phytosanitaire dans les champs ont évolué et l'emploi des herbicides a beaucoup diminué.
Les planteurs utilisent par exemple le désherbage mécanique, ce qui leur permet de mieux positionner les produits phytosanitaires et donc, d'en limiter les quantités:
Nous faisons de la recherche pour innover en machinisme afin d'entretenir convenablement la canne.
Cependant, ces nouvelles pratiques demandent un investissement dans des machines performantes et une main d’œuvre plus conséquente. Autant de frais supplémentaires pour ces exploitants agricoles.
Ces-derniers ont donc fait valoir le niveau de paiement en dessous duquel ils se mettent en difficulté.
Sur proposition de Nicaise Monrose, conseiller exécutif en charge de l'alimentation, de l'attractivité et du développement économique à la Collectivité territoriale de Martinique, le différentiel de prix, estimé à deux euros, pourrait ainsi être pris en charge par la CTM.
Aucune décision n'a pour le moment été actée.