Eau et assainissement : les chiffres clés
L'Office de l'Eau de Guadeloupe joue la transparence concernant l'exploitation et la gestion du liquide précieux dans le département. Il s'agit d'une première du genre mais cette synthèse sera proposée tous les ans. L'objectif est notamment de rassurer la population sur un sujet brûlant dans nos eaux.
L'Office de l'Eau de Guadeloupe plaide pour une meilleure information du public et des décideurs concernant l'eau et l'assainissement dans l'archipel. Il faut dire que le sujet de la distribution du liquide précieux est toujours aussi sensible avec des secteurs de l'archipel régulièrement sans eau, en période ou non de sécheresse. Les décideurs locaux pourront aussi utiliser ces chiffres afin d'ajuster les politiques en matière d'exploitation et de distribution de l'eau mais aussi du traitement des eaux usées. Ainsi, cela se traduit par la publication d'une synthèse des chiffres clés. Les aspects quantitatifs et qualitatifs y sont abordés.
Chiffres clés
L'eau que l'on retrouve dans nos robinets provient essentiellement de Basse-Terre, qui est considérée comme le 'château d'eau' de la Guadeloupe avec 91% du volume d'eau prélevé. Une ressource en eau dite 'superficielle', en provenance des rivières, en comparaison à celle des eaux souterraines.
Sans surprise, on apprend que plus de la moitié de la ressource est perdue entre la captation et les robinets des ménagers. En 2016, sur les 73,1% de millions de mètres cube produits pour les besoins de l'alimentation de l'eau, 46,7 millions de mètres cube d'eau se perdent de la nature. Elle confirme ce que nous savons déjà depuis longtemps : le réseau est vétuste. La qualité de l'eau doit rassurer la population, selon les chiffres communiqués par l'Office de l'Eau. En 2017, "98,7% des analyses bactériologiques sont conformes vis-à-vis des limites de qualité (normes à respecter strictement) et de la référence de qualité (norme indicative)". Toutefois, trois restrictions de consommation de l'eau ont été prises, en 2017. Cela est dû à la présence de chloredécone, au-dessus de la norme de potabilité.
Concernant l'assainissement, les opérateurs doivent encore fournir des efforts afin de respecter les normes. En 2017, l'archipel comptait 27 stations de traitement des eaux usées. Toutefois, 70% d'entre elles ne sont pas conformes à la réglementation. Selon les chiffres, cela représente 72% des effluents traités.
Combien coûte l'eau et l'assainissement en Guadeloupe ?
Il est difficile d'apporter une réponse précise. En effet, les prix varient selon la région où l'on se trouve. Si vous habitez dans le Nord Grande Terre, le prix TTC du service de l'eau au mètre cube pour 120 m3 en 2016 est de plus de 4€. A Marie-Galante, il s'évalue à 3,58€ et descend jusqu'à 2,12€ à Saint-François, Petit-Bourg ou encore Deshaies. Le prix moyen de l'eau et de l'assainissement collectif en Guadeloupe au 1er janvier 2017 pour une consommation de 120m3 est de 4,89€/m3.