Affaire Bel Voyaj : les protagonistes devant le tribunal

Par 07/02/2022 - 15:41 • Mis à jour le 07/02/2022 - 16:04

L'affaire a éclaté en juillet 2019, quand des clients de l'agence de voyage avaient dénoncé le fait d'avoir payé des séjours et billets d'avion sans pouvoir en bénéficier. En septembre 2019, Bel voyaj a mis la clé sous la porte et une cinquantaine de victimes ont saisi la justice. L'enquête a alors révélé un système de cavalerie où l'argent engrangé servait à payer d'anciennes dettes.

    Affaire Bel Voyaj : les protagonistes devant le tribunal

Les parties civiles et le tribunal seront restés sur leur faim ce lundi matin. Ils n'ont pas eu connaissance du fonctionnement exact de cette agence de voyage dont on avait tant parlé au moment de sa chute en 2019.

Ils ont en effet dû se contenter des paroles de la directrice d'agence, le gérant n'ayant pas fait le déplacement pour cette audience.

Le tribunal a dévoilé l'enquête qui a permis d'éplucher les comptes de la société entre 2018 et 2020. Au total, 124 000 euros auraient ainsi été détournés. Il s'agirait d'une partie des paiements en espèces, qui n'étaient donc pas réellement encaissés et disparaissaient. Autrement dit, les nouveaux paiements de clients servaient à résorber les dettes ou encore à payer les anciens séjours de clients.

Les employés auditionnés, lors de l'enquête, racontaient que l'agence s'était rapidement mis en difficulté, tout juste un an  après sa création.

Déjà connue de la justice pour des faits similaires dans une autre agence de voyage, qui l'avait d'ailleurs licencié pour cela, la directrice d'agence, seule à la barre ce lundi, s'est défendue pour démontrer qu'elle était une exécutante et que les ordres venaient de son patron.

Pour Maître Jiovanny William, l'avocat de 25 parties civiles, il y a bien eu abus de confiance des deux protagonistes. Le ministère public a la même lecture de ce dossier.

Cependant s'il a fait preuve de clémence pour le gérant en demandant un an de prison avec sursis, mais 15 ans d'interdiction de gérer une société, pour la directrice, il requiert un an de prison ferme.

Les avocats de la défense, à tour de rôle, ont, point par point, tenté d'expliquer les agissements de leur client respectif et ont plaidé la relaxe. 

La décision devrait être rendue par le tribunal le 7 mars 2022.


À lire également