Crise sanitaire : des interrogations sur le carnaval
A l'issue d'une réunion annoncée hier mercredi par le Préfet, on devrait en savoir un peu plus aujourd'hui sur les dispositifs qui pourraient être mis en place pour pallier aux difficultés liées à la crise sanitaire. L'objectif commun est d'essayer de sauver ce qui peut l'être et notamment les jours gras. Préfecture, Collectivités, organes fédérateurs et associations carnavalesques entament le dialogue. L'option de reconduire l'organisation mise en place l'an dernier tient la corde si toutes les conditions sanitaires et sécuritaires ne sont pas réunies.
Le dialogue est ouvert. Mais il reste encore parcellaire car tous les organes fédérateurs ne sont pas encore associés ensemble. Il s'agit pour la Préfecture de cibler les priorités de chacun mais également d'évaluer les ressources, aussi, de chaque structure. Qu'il s'agisse de ressources humaines, que de moyens logistiques et financiers.
La longueur de la période carnavalesque : 9 semaines et 10 dimanches, reste un atout pour chaque partie. Même si une semaine et un dimanche sont déjà passés; il en reste encore suffisamment pour ne pas brûler toutes ses cartes. Et ni l'état, ni les collectivités, ni les fédérations et autres groupements, ni les associations ne veulent se précipiter.
Il y a plusieurs étapes à franchir. Chacune présente ses handicaps et ses atouts. Agir en connaissance de toutes les données : sanitaires et sécuritaires, notamment; telle est la priorité incontournable et incontestable. Responsable. Le mot d'ordre est lâché. Chacun devra faire preuve de responsabilité. Peser avant de s'engager. Maîtriser avant de se lancer. Certes, il y a eu des initiatives prises le week-end dernier. Elles se sont bien déroulées dans l'ensemble.
Mais dès ce week-end, la donne change. Un couvre-feu s'installe vendredi à partir de 22H. Il faudra y veiller. C'est un premier test. Par ailleurs, d'autres mesures entrent en application comme certaines jauges. Il faudra, aussi, les observer. Sans oublier toutes les recommandations et préconisations concernant, notamment, le port du masque et la distanciation physique.
Loin d'être évident tout cela dans des effets de masse. Discipline et respect s'imposent donc à chacun. Et de cette rigueur dépendra le maintien ou pas et sous quelle forme pourrait y avoir cette année des manifestations qui ressembleraient à un carnaval traditionnel. Pour l'instant, on en est loin d'autant qu'en fonction de l'évolution de la contamination on pourrait très rapidement passer à un couvre-feu dès 20H. De nombreux élus y seraient favorables.
Par ailleurs, à compter de vendredi, on sera sur une évaluation sur 3 semaines et c'est seulement au terme de ces 3 semaines que l'on aura un ordre d'idée sur le futur du carnaval. Il restera d'ici là 4 semaines et 5 dimanches dont les jours gras.
De quoi pouvoir, malgré tout, se retourner et envisager, en cas de bonnes nouvelles, des festivités. Les carnavaliers savent y faire. La balle est donc dans leur camp. La population doit, aussi, y adhérer. Il y va de l'intérêt de tous. Il va donc falloir jouer collectif et rester solidaire et uni de façon positive et constructive. Sinon, l'option de l'an dernier sera reconduite.