Cinq jeunes condamnés pour des violences à Basse-Terre

La consigne avait été donnée. L'application a suivi. Tolérance Zéro hier pour le tribunal correctionnel de Basse-Terre pour lequel la seule solution qui s'offrait à lui dans les faits qu'il avait à juger était le chemin de la prison. 

Pas étonnant dès lors d'entendre le vice Procureur Emmanuel Delorme requérir à chaque fois un maintien en détention pour des prévenus qui au terme de leur interpellation et garde à vue s'étaient vus signifier un mandat de détention provisoire.

Le provisoire s'est donc confirmé à l'audience et le tribunal a abondé pour chacun des 5 individus concernés, une jeune femme de 24 ans et 4 jeunes hommes de 18, 19, 27 et 29 ans, en infligeant à chacun ce maintient y compris à celui qui avait demandé un délai pour préparer sa défense.

Il est vrai qu'entre dimanche et hier, les avocats de la défense avaient très peu de temps pour entrer en contact avec leurs clients afin de préparer au mieux des arguments qui puissent à défaut de les dédouaner tant les preuves étaient accablantes, au moins atténuer les jugements qui allaient être prononcés. 

Bien que ces derniers ne soient pas lourds de par leur quantum : entre 2 et 6 mois fermes de prison, les décisions restent tout de même suffisamment significatives par le fait que personne n'est reparti libre hier soir.

les vols, les violences commises en réunion, l'usage illicite de stupéfiants, l'outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique ou encore la détention non autorisée de munitions  sont autant d'éléments estimés suffisamment significatifs pour conduire les magistrats à prononcer des peines fermes d'emprisonnement.

Dans ses conclusions, la Présidente a à chaque fois précisé les motivations du tribunal qui n'a pas hésité à se donner le temps d'expliquer en essayant de faire preuve de pédagogie pour tenter de dissuader les condamnés à recommencer.