Privé de transport, un étudiant perd sa bourse
Faute de transport en commun, le jeune Ayrton ne peut pas se rendre en cours au campus de Schoelcher. Ses absences répétées depuis trois semaines lui ont coûté sa bourse.
C'est par le biais du répondeur RCI qu'une maman nous a alerté sur la situation de son fils, Ayrton, 20 ans et étudiant en première année de licence biologie.
Elle explique que ce dernier s’est vu retirer sa bourse sur critère social car il n’était pas présent en cours. Une absence provoquée par les différents conflits sociaux qui paralyse le réseau Mozaïk. Sa mère qui n'a pas de véhicule et le tarif excessif des taxis et chauffeurs privé (20 euros l’aller-retour Dillon-Schœlcher) ne lui permettent de se rendre en cours.
Sur le site internet du CROUS Antilles-Guyane, il est indiqué que les étudiants boursiers de l’enseignement supérieur sont soumis aux obligations suivantes : « inscription et assiduité aux cours, travaux pratiques ou dirigés, et aux stages obligatoires, remise des devoirs auprès de l’établissement en cas d’enseignement à distance »
Afin de savoir si un étudiant respecte ces règles, le service de scolarité de l’établissement d’enseignement supérieur fournit le relevé d’assiduité de l’élève boursier. Avec ces chiffres, le Crous décide du maintien ou non de la bourse de l’élève.
Si les absences sont justifiées, elles n'apparaissent pas dans le relevé d’assiduité. Une grève du transport peut justifier l’absence sous certaines conditions. L'élève doit cependant être en mesure de signaler son absence. Ce que n'a pas fait Ayrton.
Le reportage de Aude Sioul-Tidas :