Le préfet répond à Serge Letchimy au sujet de la gestion des VHU
Les véhicules hors d'usage représentent une pollution visuelle, sanitaire et environnementale importante en Martinique. Le député de Fort-de-France a interpellé le préfet à ce sujet. Franck Robine lui a répondu.
La semaine dernière, Serge Letchimy s'était fendu d'un courrier réprobateur à l'attention du préfet. Le député de Fort-de-France demandait au représentant de l'Etat de prendre ses responsabilités dans la gestion des véhicules hors d'usage.
Le parlementaire martiniquais a rappelé que c'était au préfet d’imposer à chaque producteur automobile, représenté ici par son concessionnaire, la mise en œuvre d'un plan d'action pour résorber et prévenir cette nuisance. Il s'appuie sur le décret n° 2017-675 du 28 avril 2017 relatif à la gestion des véhicules hors d'usage inspiré d'un rapport dont il est l'auteur.
La réponse de l'Etat
Une missive que n'a guère goutté Franck Robine. Dans une réponse rendue publique hier, le locataire de la préfecture attaque directement : "Dans une lettre rendue publique mais qui n’est pas encore parvenue au préfet de la Martinique, un certain nombre de questions sont posées au sujet de la politique relative aux véhicules hors d’usage (VHU), questions qui révèlent une forte méconnaissance du dossier", peut-on lire.
Sur le fond du dossier, Franck Robine rappelle que la Martinique a été retenue comme territoire pilote dans la gestion des VHU. Une association TDA-VHU a même été créée en collaboration avec les concessionnaires Renault et PSA. En 2018, ce sont 1735 VHU qui ont été enlevés en Martinique.
Le préfet fixe d'ailleurs l'objectif de 10 000 VHU enlevés en 2019. Un objectif rendu possible par la généralisation du dispositif à la quasi-totalité des constructeurs représentés en Martinique.
Pour illustrer son propos, le représentant de l'Etat s'appuie sur l'actualité récente en mettant en avant une opération du tout jeune COLDEN qui a permis le ramassage de 34 VHU en une journée et la verbalisation de deux personnes.