Le pyromane de Pointe-à-Pitre interpellé et présenté aux juges
Il était recherché depuis plusieurs mois, suite à plusieurs gros incendies survenus à Pointe-à-Pitre et visant notamment des locaux et biens publics. Finalement interpellé, un prévenu de 38 ans était présenté en comparution immédiate ce mercredi. Mais le tribunal n’a pu que constater qu’il souffre de troubles psychiatriques, l’homme a donc fait l’objet d’une réorientation vers un établissement spécialisé.
Après plusieurs mois d’enquête, le suspect a été interpellé par les services de police. Une scène plutôt rocambolesque puisqu'une fois identifié, l’individu marchait sur la voie publique en uniforme de travail siglée « Ville de Pointe-à-Pitre ». Tenue qu’il avait dérobé lors d’un de ses méfaits. De plus, il tenait face aux agents, un couteau dans une main et un godemiché dans l’autre. On ne saura jamais pourquoi...
Vous l’aurez compris, l’individu ne dispose pas de toutes ses facultés mentales.Âgé de 38 ans, il vit dans la mangrove de Lauricisque, il en sort quelques fois pour mettre le feu aux installations. Ainsi, on peut lui attribuer au moins 5 séries de sinistres dans le secteur. Des incendies d’entrepôts et de véhicules municipaux, des conteneurs pour déchets en avril, puis en mai, un local technique et un garage appartenant à la mairie. En août, rebelote, avec encore l’incendie du garage municipal. Puis fin septembre, plus grave, des cuves d’acide chlorhydrique non loin du Syvade, les pompiers avaient dû intervenir en combinaison spéciale.
Le préjudice est conséquent, plus de 330.000€ en partie publics, partis en fumée. À la barre, impossible d’entendre le prévenu, il était dans un délire total, faisant entre deux questions du tribunal, de la gymnastique pour se maintenir en forme. Déjà lors du déferrement, il s’était mis à nettoyer la salle d’attente du juge avec son corps, en rampant partout sur le sol. Son traitement, il l’a arrêté de lui même en 2019 et vit comme un ermite non loin du pont de la Gabarre. Évidemment, le procureur a indiqué que le suspect n’était pas accessible à une sanction pénale, les troubles et l’abolition du discernement ont donc été retenus, avec un placement d’office dans un établissement psychiatrique.