Procédure révocation de J.Bangou : "une décision politique" pour Borel-Lincertin

Par 14/05/2019 - 06:15 • Mis à jour le 18/06/2019 - 11:45

La présidente du conseil départemental, Josette Borel-Lincertin a qualifié de "décision très politique du gouvernement" la procédure de révocation prise à l'encontre de Jacques Bangou.

    Procédure révocation de J.Bangou : "une décision politique" pour Borel-Lincertin

C’est une révocation du maire que le Préfet souhaiterait obtenir à Pointe à Pitre. Jacques Bangou a reçu ce lundi, un courrier, lui indiquant qu’une procédure de révocation était prise à son encontre. Les 78 millions de déficit de la commune, révélés dans le dernier rapport de la Chambre Régionale des Comptes, ne passent pas du tout dans les services de l'Etat, qui ont décidé de passer à l'action

Dans un communiqué, la présidente du Département "s’étonne tout d’abord du calendrier d’une telle décision qui serait prise à moins de deux semaines de l’élection européenne, en pleine période de « réserve électorale » à laquelle sont soumises, par tradition républicaine, les autorités de l’Etat jusqu’au jour du scrutin".  Josette BOREL- LINCERTIN s’interroge sur le sens politique et le caractère politicien de cette procédure de révocation - rarissime dans toute l’histoire de la Ve République - prise à l’encontre d’un maire qui n’appartient pas à la majorité présidentielle, qui plus est président d’une formation politique ancrée à gauche : le Parti progressiste démocratique guadeloupéen."

Pour l'ancienne présidente de Région, « une telle décision n’aurait jamais été prise contre un maire ou un président d’EPCI proche du Gouvernement, quand bien même sa commune ou son intercommunalité connaîtrait des difficultés financières graves et récurrentes, comme c’est pourtant le cas en Guadeloupe et ailleurs sur le territoire national ».

Oui Pointe à Pitre est en difficulté financière

"Sur le fond, les difficultés financières de Pointe-à-Pitre sont réelles." admet la présidente du conseil départemental qui les met sur le compte de "la réduction des dotations depuis plusieurs années, à un faible potentiel fiscal et à la nécessité de répondre à des demandes citoyennes de plus en plus fortes."

La présidente du Département en conclusion se déclare solidaire de la population pointoise et estime que "c’est la Guadeloupe qui se retrouve pointée du doigt par une telle procédure qui marque la volonté évidente du Gouvernement de fixer des limites inédites au principe constitutionnel de libre administration des collectivités."


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